Le président de l’Ordre des avocats du Cameroun appelle à ne pas faire de confusions avec le rôle du Barreau et celui d’un parti politique.
Il s’est exprimé le 16 mai 2019 en sa qualité de président de l’Ordre des avocats du Cameroun, au cours d’un point de presse donné en prélude à la rentrée du Barreau. Il convient d’indiquer que ladite rentrée est prévue pour le 5 juin prochain. En prenant la parole, Me Charles Tchakoute Patié a tenu à apporter des éclaircis, en ce qui concerne le rôle de l’institution qu’il dirige.
« Le Barreau est une institution professionnelle qui n'est pas un parti politique. Il ne faut pas faire de confusions avec le rôle du Barreau et un parti politique qui a pour vocation de conquérir le pouvoir politique… Il ne faut pas d’ambiguïté. Le Barreau joue un rôle important dans la défense dans la société. Et nous pouvons aussi exprimer (notre) opinion sur tout ce qui se passe dans ladite société. Le Barreau n’a pas pour vocation de jeter de l’huile sur le feu. Sous ma mandature, je veillerai à ce que le Barreau ait un esprit de construction, en même temps qu’elle adresse des propositions constructives à la bonne marche du pays », a-t-il déclaré.
Le président de l’Ordre des avocats du Cameroun a également parlé de l’épanouissement de ses confrères. Cependant pour lui, pour que cela soit possible, il faut que le Barreau ne soit pas assimilé à un parti politique. Toutefois lors de la rentrée de l’institution, des thèmes des colloques seront abordés pour non seulement renforcer les capacités des avocats mais aussi permettre à ceux-ci de se mettre au même niveau que leurs collègues étrangers. « Il faudrait qu’à l’avenir, lorsqu’un cabinet d’avocats étranger gagne un marché, qu’il soit associé à un cabinet d’avocats local. Avec cela, l’Etat va aider les avocats dans le savoir », a-t-il ajouté.
A titre de rappel, Me Charles Tchakoute Patié a été élu à la tête de l’Ordre des avocats du Cameroun le 24 novembre 2018. Après son élection, le nouveau bâtonnier avait fait une visite de prise de contact au Ministre de la Justice. Les échanges s’étaient déroulés à huis clos. Mais au sortir de l’entretien, le nouveau bâtonnier avait indiqué que cette visite « participe des traditions de notre corporation que nous avons tenu à réhabiliter ».
Liliane N.