Maurice Kamto le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun trouve que les résultats de cette enquête sont truffés de zones d’ombre.
La position de Maurice Kamto ne surprend pas l’opinion. Fervent opposant du régime Biya, le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) affirme qu’il rejette les résultats de l’enquête sur le massacre des civils de Ngarbuh. Un communiqué rendu public hier 23 avril 2020, fait savoir que les conclusions de ladite enquête ont été rendues telles qu’elles, pour calmer la communauté internationale.
Pour Maurice Kamto, les résultats de cette enquête auraient pu être correctes si et seulement si, ils apportent des réponses aux questions ci-dessous, qu’il a rapporté dans son communiqué.
« Combien de personnes au total ont-elles été massacrées le 14 février 2020 ? Combien de maisons ont-elles été brûlées ? Qui sont ceux, dans l’armée, au sein des institutions de l’Etat, dans l’administration, au sein de la société civile, ont ordonné, supervisé, couvert et/ou tenté de manipuler l’opinion nationale et internationale ? Que sont devenues toutes les personnes arrêtées arbitrairement et torturées par les services au motif fallacieux qu’elles auraient collaboré avec les organisations de défense des droits de l’homme ayant dévoilé les crimes et l’implication de l’armée ? Qui finance et entretient les miliciens supplétifs enrôlés par le commando de Ngarbuh ? Qui a instrumentalisé la communauté Fulani et à quelles fins ? Qu’en est-il des autres cas de tuerie ou de massacres de civils dans les régions anglophones ? », a écrit le président du Mrc.
Pour Kamto, il y a donc besoin d’une ouverture d’une enquête internationale, qui doit porter sur les massacres des civils pas seulement de Ngarbuh, mais aussi dans la région de l’Extrême-Nord.
Liliane N.