Alors qu’ils semblaient très engagés à déloger le Chef de l’Etat et installer le sieur Kamto comme Président de la République, ils ont été interpellés par les Forces de Maintien de l’Ordre qui leur ont inculqué quelques leçons de civisme.
Obligés de poser leurs fessiers sur le sol, ils ont répété à tue tête les emblèmes nationaux, le nom du Président de la République et sur ce dernier point, ils ont été invités à entonner une chanson populaire « Paul Biya – Paul Biya, notre Président - Père de la Nation … ».
Ridicule ?
D’aucuns le penseraient assurément ; mais pas dans le sens premier de ce mot. Ce qui est burlesque dans cette histoire, ce sont des supposés adultes qui abandonnent ce qui fondent leur existence, une matrone qui abandonne ses enfants pour suivre un vendeur d’illusions.
Un homme d’âge mûr, ce qui en principe devrait être synonyme de sagesse choisit de battre le pavé et, lorsqu’il est appréhendé, se montre incapable de répéter ses propos et reconnaît, sans qu’on ne l’y ait véritablement poussé que S.E Paul Biya est son Président de la République.
Pour qui et pourquoi se battent – ils ? Ils bafouent et sont incapables de prononcer le moindre propos cohérent, tout simplement parce que ce sont des individus sans conviction, qui se laissent entraîner par le vent et agissent parce qu’on leur a fait croire que le pouvoir au Cameroun est une affaire d’ethnie et que c’est à leur tour. Voilà ce qui est ridicule.
Quelle image ?
Pour leurs conjoints ; Pour leurs enfants qui vont devenir des objets de moquerie parce que leurs parents, au lieu de leur montrer comment se battre dans la vie pour devenir des modèles et fuir l’assistanat permanent, ont préféré croire aux boniments d’un piètre politicien.
Pendant ce temps,
Les autres habitants de la ville aux sept collines, vaquent tranquillement à leurs occupations ; d’ailleurs, c’est beaucoup plus le Salon de l’Action Gouvernementale qui intéressent certains ; Alors que les candidats aux prochaines élections régionales s’empressent soit de compléter les dossiers, soit de déposer les noms de candidats puisque le date line tombe ce Mardi.
Un tour à Odza – siège du mouvement pour la renaissance du Cameroun, rien à signaler. Même le gardien est absent et les riverains vaquent tranquillement à leurs occupations.
La présence des Forces de Maintien de l’Ordre ne les gênait pas outre mesure et même lorsqu’ils étaient invités à se plier à quelques contrôles, ils s’y pliaient bien volontiers, en se lançant quelques piques dans lesquels ressortaient pratiquement le même message : « Un homme qui n’a rien fait pour personne lorsqu’il était au gouvernement, dont on entend seulement parler des milliards qu’il possède, on doit laisser notre gagne pain pour l’installer au pouvoir ? Il est pire que le Président Paul Biya… ».
Nicole Ricci Minyem