Les réflexions concernant ce fléau ont cours à l’Assemblée nationale.
Depuis le 10 décembre 2018, des députés et sénateurs venus de dix pays africains se penchent sur les stratégies à implémenter pour mettre fin à la corruption. Ces parlementaires assistent à ce cadre de réflexion initié par le Réseau des parlementaires camerounais contre la corruption (Apnac). La cérémonie d’ouverture du colloque international a été présidée par Hilarion Etong, le premier vice-président de l’Assemblée nationale. Ledit colloque a comme thème «gagner le combat contre la corruption: une voie durable pour la transformation de l’Afrique».
Des experts d’institutions étatiques et de la société civile ont été conviés à ces assises. La Commission nationale anti-corruption aussi prend part auxdites assises. «Les parlementaires véreux qui sont parmi les prédateurs de la république. Ils abusent et pervertissent leur représentation pour s’octroyer des marchés dont ils n’ont ni qualité ni compétence et ruinent le pays», a déclaré le Révérend pasteur Simon Njami Nwandi de la Conac.
Prenant part au colloque qui va s’achever le 12 décembre 2018, l’Honorable Marlyse Douala Bell dans les colonnes de Cameroon tribune du 11 décembre 2018, déclare «La synergie des différents piliers est importante. Le pilier du gouvernement est représenté par la Conac, celui de la société civile par Transparency international. Le pilier du Parlement a rejoint les deux autres pour que la lutte soit suffisamment synergique et complète. Nous sommes tous des acteurs et victimes de la corruption. Si le peuple du Cameroun n’accède pas au bien-être, c’est à 90% pour des problèmes de gouvernance. Le cadre législatif a déjà un certain nombre de dispositions qui permettent d’agir. Mais, avec les échanges d’expériences et les contributions des experts à ce colloque, nous allons trouver d’autres outils, en plus du contrôle de l’action gouvernementale que nous ne faisons pas complètement parce que nous n’en avons pas toujours les moyens».
Pour Fabrice Fifonsi le directeur exécutif Apnac Afrique, les parlementaires ont un rôle d’éclaireur à jouer. «La lutte contre la corruption est un enjeu mondial et on ne veut pas savoir qu’il y a une couche de la société qui se met en marge. Tout le monde est impliqué. Puisque les parlementaires sont nos faiseurs de loi. C’est à eux de les examiner pour y découvrir quels aspects encourageant ou favorisent la corruption. Ils ont un rôle de pionner à jouer mais aussi de pionnier pour montrer l’exemple. Le parlementaire doit lui-même prendre l’engagement public de bien se comporter. Nous travaillons sur le code d’éthique et de bonne conduite pour le parlementaire. Il y a les questions de financement électoral, de blanchiment d’argent, des flux financiers illicites sur lesquels ces parlementaires peuvent se prononcer véritablement pour montrer l’exemple», déclare-t-il.
Liliane N.