L’audience s’est déroulée dans les locaux du ministère de l’Administration territoriale, en présence du maire de Buea, Patrick Ekema.« Les terroristes ont assez fait mal et il est temps que l’ordre soit rétabli ! ». C’est en ces termes que le ministre de l’Administration territoriale, a choisi de ragaillardir le moral des 4 chefs traditionnels, anciens otages des sécessionnistes, qui ont fait le déplacement de leurs villages respectifs pour Yaoundé ce jour. Il était exactement 12 heures lorsque le ministre, qu’accompagnait le maire de Buea, a fait son entrée dans la salle de conférence de son département ministériel, où se déroulait la réception.
Une fois la mise en place effectuée, le ministre Paul Atanga Nji a lu un discours à l’assistance présente. De ce message officiel, on retient essentiellement que pour lui, la récréation est terminée pour les terroristes. Paul Atanga Nji a déploré les conséquences des actes posés par les terroristes sécessionnistes dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, donnant au passage quelques chiffres effroyables. Il a notamment révélé que près de 1450 jeunes filles mineures ont été violées dans ces régions. A cela s’ajoutent les enlèvements, les actes de tortures et d’autres formes de violence de plus en plus croissantes, enregistrés au quotidien depuis le début de la crise.
« Les terroristes ont assez fait mal et il est temps que l’ordre soit rétabli », a martelé le Minat. « Ils seront traqués et rendus à la justice, en respect aux instructions du président de la République ». Pour cette raison, il a convié les autorités de Buea à retourner dans leurs domiciles respectifs, « non pas avec un esprit de vengeance, mais avec un esprit de sensibilisation ». « C’est fort de courage que vous pourrez faire face aux terroristes », a-t-il ajouté.
Paul Atanga Nji a également présenté Patrick Ekema, maire de Buea présent à ce point de presse, comme un modèle de courage pour tous les camerounais. Il a par la suite précisé que le combat contre « les terroristes » est un devoir des forces de l’ordre, mais celles-ci ne peuvent pas parvenir à réinstaurer la paix si la population ne les soutient pas.
En rappel, les quatre chefs traditionnels reçus aujourd’hui par le Minat font partie des huit à avoir été libérés mardi dernier. Avant cette libération, le maire de Buea avait annoncé la tenue d’une marche patriotique à cet effet. Un chef a finalement perdu la vie dans cette embuscade.