Le candidat recalé pour l’élection présidentielle d’octobre n’a pas pu démontrer qu’il a versé les 30 millions de Fcfa de cautionnement.Vincent Sosthène Fouda n’est pas passé par quatre chemins pour traiter Elections cameroon (Elecam) de menteur. Dans son plaidoyer, le candidat recalé par l’organe en charge de la gestion des élections au Cameroun, a indiqué avoir produit un dossier complet. Il a affirmé avoir déposé le certificat de versement des 30 millions de FCFA servant de caution pour ce scrutin. A maintes reprises Vincent Sosthène Fouda a indiqué qu’Elecam a menti sur la composition de ses dossiers et a demandé que soient apportées les bandes d’enregistrement du jour où son mandataire est allé au siège de l’organe.
Vincent Sosthène Fouda a demandé au Conseil constitutionnel de renvoyer de ce fait Elecam «dans ses petites marmites et dans ses petites soupes», pour mettre fin à «la supercherie institutionnelle». Il a cependant reconnu n’avoir pas eu les 300 signatures demandées par la loi. Seulement invité par le Conseil constitutionnel à fournir une photocopie de son certificat de versement des 30 millions de Fcfa, le candidat recalé n’a pu que verbalement affirmer qu’il a respecté cette disposition. Mais il n’a présenté aucune pièce justifiant sa déclaration et a toujours indexé Elecam.
Elecam appelé pour son plaidoyer, a demandé à Vincent Sosthène Fouda de produire le bordereau de réception des pièces pour le scrutin. L’institution a fait remarquer que dans ledit bordereau dont elle détient une copie, il n’existe nullement le certificat de versement des 30 millions de FCfa. Au vu de tout cela, le Conseil constitutionnel a déclaré recevable dans la forme la requête de Vincent Sosthène Fouda mais l’a rejeté dans le fonds. Conséquence ce dernier ne fera pas partie des challengers de Paul Biya le 7 octobre 2018.