Abel Elimbi Lobe le conseiller municipal de Douala 5ème pense que du fait de ses divisions le parti nationaliste risque de disparaître.
Abel Elimby Lobe est gêné par le spectacle qu’offrent en ce moment les différentes tendances de l’Union des populations du Cameroun. Le conseiller municipal de la commune d’arrondissement de Douala 5ème s’est exprimé sur la dernière actualité du parti nationaliste le 5 septembre 2018 sur Radio Balafon. Il a déploré les ralliements des factions à des candidats différents sur le front de l’élection présidentielle du 7 octobre prochain. La dernière en date, celle de la section UPC de la région de l’Ouest au candidat Maurice Kamto a été selon lui l’incohérence de trop.
« Nous savons depuis très longtemps que l’UPC est fortement malade et que cette maladie conduit inexorablement, doucement, de façon assez certaine, l’UPC vers sa disparition. Nous pouvons d’ailleurs considérer que nous sommes arrivés à un point de non-retour. Parce que lorsque vous avez un parti qui n’a plus de chef, un parti où le chef selon la région peut orienter le parti dans une voie contraire que les chefs dans les autres régions peuvent prendre. Ça veut dire qu’il n’y a plus une UPC. Ce qui vient de se passer et qui nous fait énormément honte dans l’opposition, ne laisse pas les autres formations politiques ou les autres acteurs politiques indifférents. Nous aurions souhaité avoir une opposition qui nous fait honneur. Avec des dirigeants qui lorsqu’ils prennent position le peuple ou les factions du peuple suivent. Nous sommes là dans une situation où les dirigeants d’un parti vont prendre position et très certainement les factions du peuple ne suivront pas », réagit-il ?
Elimby Lobe glisse qu’il n’est pas sûr que l’UPC de l’Ouest par exemple sera suivie par ses militants. Simplement parce que soutient-il, elle n’a jamais été à une élection, elle ne sait pas si elle a des militants. Pour lui ceux qui disent suivre Maurice Kamto « parlent pour eux-mêmes ». Elimby Lobe indique que le choix de la faction Bapooh Lipot de soutenir le président sortant ne constitue pas une surprise. « On peut comprendre que c’est une tradition depuis les années 1992 où monsieur Kodock avait engagé l’UPC derrière le candidat Paul Biya ». Il ra pelle que cette UPC n’a jamais présenté de candidat à l’élection présidentielle, mais a un certain poids politique.
Le ton déçu, il dit avoir cru que l’UPC s’était réorganisée à la suite de son congrès unitaire de 2017. L’ancien du SDF croit que les divisions observées résultent des ambitions personnelles. « Nous sommes là dans un éclatement de l’UPC qui fait qu’elle soutient maintenant trois candidats en même temps ; ça nous montre que certaines personnes utilisent l’élection présidentielle comme une occasion d’exister, une occasion de faire savoir que vous ne m’avez pas vu depuis, mais moi aussi je suis là et dorénavant, je peux engager le peuple du changement dans une voie ou dans une autre voie ». Il en conclut qu’ils se trompent car croit-il, le combat n’est pas un combat pour le positionnement.