Francis Faï Yengo coordonnateur du Comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration des ex-combattants dans les régions en crise, y a fait une descente, le 19 décembre 2018.
Le Centre de désarmement et réinsertion de Buea logé dans la région du Sud-Ouest est une structure qui à en croire Francis Faï Yengo peut déjà les ex-combattants de cette unité administrative. Il est doté de dortoirs d’une capacité de 120 personnes. Il a des ateliers d’apprentissage, d’une cuisine interne réfectoire. Faisant sa première descente dans ledit Centre, Francis Faï Yengo, au terme de l’inspection a déclaré «c’est difficile de trouver un Centre comme celui que je viens de visiter et qui répond déjà à certaines de nos préoccupations. Je crois que s’ils (ex-combattants) sont là, ce Centre sera capable de les accueillir». Au cours de sa visite Francis Faï Yengo a été accompagné de Bernard Okalia Bilaï le gouverneur de la région du Sud-Ouest et des Forces de défense et de maintien de l’ordre. Ils ont laissé entendre que les pensionnaires du Centre de Buea qui sont attendus n’ont rien à craindre car des mesures de sécurité en vue de leur protection et celle de leurs encadreurs.
A titre de rappel, c’est le 30 novembre 2018 que le Président de la République par un décret a créé le Comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration des ex-combattants dans les régions en crise. Sa principale mission stipule l’article 2 dudit décret «d’organiser, d’encadrer et de gérer le désarmement, la démobilisation et la réintégration des ex-combattants du Boko Haram et des groupes armés des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest désireux de répondre favorablement à l’offre de paix du Chef de l’Etat en déposant les armes». Le Comité est doté de trois centres régionaux à Bamenda dans le Nord-Ouest, à Buea et à Mora dans l’Extrême-Nord.
Le Comité est composé d’un coordonnateur en la personne de Francis Faï Yengo, d’un conseil de direction, d’une coordination nationale et des centres régionaux. Il est placé sous la responsabilité de Philemon Yang le Premier Ministre. Juste après sa nomination Francis Faï Yengo avait déclaré «il faudra se mettre au travail tout de suite. Il s’agit de s’appuyer sur les missions du Comité et les instructions de ceux sous l’autorité de laquelle elle est placée. Le plus urgent, et les missions du Comité sont claires à ce sujet. C’est de procéder au désarmement, c’est-à-dire tout faire pour récupérer les armes qui circulent de façon illicite. Les mettre hors de portée de toutes ces personnes qui ne devraient pas les avoir et qui les utilisent pour mettre à mal la tranquillité des populations. Il faudra ensuite penser à la réintégration des compatriotes, que ce soit dans la région de l’Extrême-Nord, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest qui ont pris un autre chemin. Il est de notre responsabilité à nous tous, camerounais de bonne foi, de les ramener à la raison».
Liliane Ndangue