Toutefois, Banda Kani recommande d’attendre les conclusions des enquêtes.
De plus en plus d’hommes politiques, se prononcent sur l’affaire baptisée Covidgate. Alors que le gouvernement par la plume de son porte-parole René Emmanuel Sadi le ministre de la Communication a informé l’opinion de ce que le président de la République a instruit des enquêtes judiciaires, il y en a qui demande qu’on soit impitoyable avec ceux qui seront trouvés coupables de malversations.
«Nous n’en sommes qu’aux auditions. De là au jugement, il y a des étapes à respecter. Pour que la justice se mette en branle, il faudrait que les enquêtes corroborent les soupçons du «rapport de synthèse» et que le Chef de l’Etat décharge les ministres concernés. N’oublions pas quoi qu’on dise, que le Cameroun est un Etat de droit…Si la présomption d’innocence des mis en cause doit être absolument respectée, les recommandations qui apparaissent à la lecture dudit rapport de synthèse, conduisent à la présomption de culpabilité de ceux-ci. Ce qui ne saurait surprendre au regard des habitudes qui ont cours dans nos administrations. Une fois de plus, si les recommandations contenues dans le rapport de synthèse sont confirmées par les enquêtes, il faudra être impitoyable», a déclaré Banda Kani dans une interview accordée au quotidien Le Messager paru ce 2 juin 2021 en kiosque.
Banda Kani s’est également exprimé sur la rumeur qui indique qu’il y a des députés qui ont bénéficié des marchés Covid-19.
«Cette actualité confirme et conforte notre approche systémique de la corruption. Sinon, comment expliquer que des jeunes politiciens comme ceux que vous venez de citer, censés être porteurs d’un autre imaginaire de la politique en cohérence avec la conception générationnelle de la politique qu’ils aiment tant mettre en avant, soient si facilement happés par la spirale de la corruption ??? Il est vrai que pour ces deux députés pris individuellement, leur parcours et leur positionnement politique respectif, suggèrent un haut niveau de corruptibilité, qui ne pouvait que faire corps avec le système. Mais croyez-moi, ce sont des pratiques généralisées au niveau du Parlement camerounais», a-t-il déclaré.
Liliane N.