L’alarme a été tirée dans le Rapport de Processus d’Evaluation Nationale des Services Eco Systémique (BES) publié la Commission des Droits de l’Homme et des Libertés du Barreau du Cameroun le 5 Juin dernier, alors que l’on commémorait la 49ème édition de la Journée Internationale de l’environnement
30% de Perte de mangrove en zone côtière et maritime, 10 % d’espèces végétales en voie d’extinction ; Une perte annuelle de 100 000 hectares de surface forestière alors qu’il est avéré que l’exploitation massive et irrationnelle des forêts entraîne la pollution de l’air et de l’eau.
Une situation assez préoccupante, pour un pays qui, selon l’Unesco dispose pourtant de trois sites du Patrimoine mondial
La Réserve faunique du Dja qui est le second massif forestier du monde après celui de l’Amazonie ; il joue d’ailleurs un rôle majeur et crucial dans la régulation climatique mondiale ; le Parc National de Waza mais aussi le Parc national de l’Obéqué.
Code forestier modifié
Grâce à une pléthore de mécanismes créés par le Cameroun depuis 1994 et qui instaurent des plans d’aménagement forestiers prenant pour acquis le concept de « Gestion Durable des Forets » ;
Toutefois, il est évident qu’il existe une absence de contrôle véritable ou de laxisme des services mis en place car ils les confient à des entités privées ayant une logique commerciale. Aujourd’hui, il est clair que le bilan d’un tel concept est désastreux dans les pays abritant ces forêts.
De plus,
Sur les 31millions d’hectares que compte le Bassin du Congo, deux tiers sont en concession aux étrangers pour des périodes de 20 ou 25 ans. La conséquence immédiate est une déforestation massive, une destruction immédiate des stocks de carbone et de la biodiversité.
Comment parvenir à la restauration des écosystèmes d’ici 2020 ?
Telle est la thématique proposée le 5 Juin dernier par le système des Nations Unies, car pour cet Organisme, la prochaine décennie doit être consacrée à « guérir la Planète ».
Du point de vue des spécialistes de la Commission des Droits de l’Homme et des Libertés inscrits au Barreau du Cameroun, tous les pays doivent dorénavant mener des actions afin de faire « Revivre les espaces naturels perdus au profit du développement tel que pensé par l’Homme, notamment les villes, les exploitations agricoles, les routes, des ponts, les transports…) ; Ces dernières viennent se greffer aux interactions des autres éléments de l’écosystème en plus de l’environnement.
Nicole Ricci Minyem