C’est l’un des points forts relevés ce Dimanche par le président du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale alors que se déroulaient les travaux de la rentrée politique du Pcrn France
Pour étayer ses propos, l’honorable Libii a ajouté que : « Parce que la diaspora a besoin d’être intégrée dans l’environnement, parce que la politique est coopérative, il est important que les acteurs politiques s’élèvent au dessus des superficialités et abordent les questions de fond, pour préparer l’alternative.
C’est à ce niveau que se situe véritablement la valeur ajoutée de la diaspora, sinon elle ne serait en rien différente des Camerounais qui eux, vivant au pays, subissent au quotidien les échecs du régime quarantenaire ou cinquantenaire qui nous a plongé dans le marasme socio – économique que nous connaissons…
Sur la question du tribalisme
Autre problématique soulevé devant ses camarades, l’homme politique reconnaît qu’il « y a le tribalisme au Cameroun et d’ailleurs, c’est le contraire qui aurait été étonnant parce que le travail d’intégration n’a jamais été entamé au Cameroun… ».
Les raisons de ce repli identitaire
« Les luttes nationalistes ont rassemblé les Camerounais autour de l’impératif d’émancipation et de d’affranchissement du joug colonial ; mais après cela, le contrat social a été court circuité ; en fait, les Camerounais ne se sont jamais concertés pour se connaître et pour définir l’assignation qui devait être donné à l’Etat, nouvellement indépendant.
Du coup, sous le prétexte que nous sommes frères, parce que nous sommes en cohabitation sur le triangle national, nous sommes arrivés à la conclusion hâtive que nous nous connaissons, pourtant, la réalité est toute autre.
En fait, l’affichage républicain est une vaste hypocrisie qui est un reflexe naturel du peuple mosaïque qui malheureusement ne se connaît pas du tout.
Nous faisons l’effort d’intégration quand nous allons hors du Cameroun, mais quand à l’intérieur de cette Afrique en miniature, quand nous partons d’un point X pour un point Y, nous ne fournissons pas les efforts préalables qui facilitent notre intégration.
Résultat des courses, nous sourions hypocritement, mais en réalité, nous vivons des clichés. Il faut donc qu’il y’ai un véritable travail qui mettra un terme à ce tribalisme qui est rampant. Et c’est d’ailleurs l’un des points forts et phares du projet de société du Pcrn.
Concernant les marches insurrectionnelles.
Selon Cabral Libii, il s’agit d’ « une vieille recette qui n’a jamais permis d’atteindre le but que nous recherchons, qui est l’alternance. J’ai étudié un peu l’histoire des manifestations populaires au Cameroun, j’ai compris un peu pourquoi beaucoup de Camerounais n’y adhèrent plus ;
Et j’ai compris, qu’il fallait plutôt faire le travail préalable de ré solidarisation des Camerounais vis-à-vis de la chose politique mais surtout de l’action politique. Les marches au sein du Pcrn ne sont pas encore à l’ordre du jour.
Obtenir l’alternance par les Urnes
A ce propos, le président du Pcrn s’est montré ferme : « Absolument. Imparablement. C’est inarrêtable. Je reste convaincu que c’est par le vote qu’on peu changer les choses au Cameroun. Si ce n’est pas par le vote que les choses changent, on pourrait avoir des mutations ; des mouvements ; des hommes pourraient changer mais en réalité, le même système pourrait se perpétuer et si les Camerounais veulent l’alternance, ils doivent s’inscrire massivement sur les listes électorales et surveiller leur vote… ».
Par ailleurs, « Les partis politiques préparent l’alternative ; non seulement au projet alternatif mais des hommes alternatifs, des valeurs alternatives, un management alternatif et, je crois que c’est en s’inscrivant dans la logique du vote que nous pourrons pocher toutes ces cases que je viens d’énumérer ».
Nicole Ricci Minyem