Dans cet entretien, le Premier Secrétaire du Peuple Uni pour la Rénovation Sociale (PURS) dit qu’il n’a pu supporter qu’une injustice soit commise et c’est son intervention qui a suscité le courroux d’un haut gradé de l’Armée Camerounaise
- Merci monsieur Serge espoir Matomba de répondre à nos questions. Alors, qu’est ce qui s’est passé pour que vous soyez interpellé ?
Mon interpellation était un vaste malentendu. Tout est parti d'un conflit à la garnison militaire autour d'un corps disputé par deux familles qu'un camp a voulu faire sceller par le tribunal. Celui-ci s'étant déclaré incompétent en la matière, l'autre camp a voulu retirer son corps .Le colonel présent pendant cette action à demandé un document de levée de scellés. Je lui ai demandé s'il en avait reçu un pour le sceller. Il n'a pas digéré cette observation et a tout de suite instruit à ses éléments de se saisir de moi.
- C’est tout simplement cela ?
Une injustice était en train de se commettre devant moi par un colonel. Nous devons développer certaines valeurs et les promouvoir.
- C’est quand même curieux. On a envie de vous poser la question de savoir si vous arboriez un masque qui vous rendait méconnaissable ?
Ce que je vais déplorer, c'est que nous ne devons pas marcher avec des étiquettes sur nos fronts pour pouvoir être traité de la meilleure façon ou bénéficier d'un traitement spécial. Tout citoyen doit être traité de la meilleure des façons indépendamment de son rang social.
- Les Camerounais se plaignent de plus en plus du comportement de certains hommes en tenue qui semblent croire que le fait d’en arborer une leur donne tous les droits
Je défends le Camerounais et le Camerounais est monsieur tout le monde. Il ne faut pas croire que parce qu'on est policier, gendarme ou militaire, on perd ses droits ou qu'on en a plus. Toutes nos forces de défense ou répressive doivent avoir beaucoup de retenue face aux citoyens.
Parlant d'intimidation, vous savez, je ne suis pas un homme qu'on intimide. Je respecte les lois, je les applique.
- Votre version ne cadre pas avec ce qui a été relaté sur les réseaux sociaux
J'ai dû entendre pas mal de choses. J'ai même dû entendre qu'on a envoyé Interpol m'arrêter. Nous sommes un parti organisé, structuré. Le bureau de presse de notre parti a commis un communiqué pour restituer les faits. Je n'entretiens pas les supputations.
- Merci d’avoir répondu à nos questions.
Nicole Ricci Minyem