Le Premier vice-président du MRC s’allie naturellement à l’appel lancé par son président national. Mamadou Mota depuis sa cellule à la prison centrale de Nkondengui, fait savoir que pour la paix et l’unité du Cameroun, il n’est pas bon d’aller aux élections du 09 février.
« Ceux qui aiment ce pays n’iront pas voter et appelleront le peuple à ce que le pouvoir de Biya ne soit pas au-dessus de l’unité de notre nation. L’anglais et le français ont semé en nous l’amour du Cameroun qui s’identifie à ces langues que nous avons d’ailleurs fièrement adoptées. Notre peuple compte plus que nos envies personnelles et égoïstes.Le sang a coulé dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. On ne fait pas la guerre à son peuple » dixit Mamadou Mota.
Le vice-président du MRC est claire, impossible d’aller à l’élection avec autant de morts et des parties de territoires en lambeaux. Il faut intégrer !!les autres camerounais. Pour Mota et les cadres du MRC ce serait consacrer la partition du pays que de prendre part à une élection dans les conditions actuelles. Ce que le parti de la renaissance ne souhaite pas cautionner. Il le dit clairement « la politique qui a fragilisé certains partis aujourd’hui reculés dans les villages (ndlr il parle du SDF) est cette acceptation d’un compromis qui n’a pas de sens. Comment acter la sécession ? comment acter un système électoral taillé à la mesure du dictateur, un prêt à porter, souillé pour la démocratie ? »
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Dans sa sortie épistolaire, le premier vice-président du MRC lance à son tour un appel à la jeunesse camerounais. « Jeunes gens, jeunes filles c’est notre avenir qui importe et non maintenir des grabataires dans une situation qui leur offre de sacrifier nos futurs enfants comme dans l’ancien empire aztèque. Le RDPC et ceux qui l’incarnent sont des Aztèques qui immolent leurs enfants sur l’autel de leur envie et de leur pouvoir. »
Maintenant que l’appel est lancé, sera-t-il entendu par cette jeunesse qui voyait en cette élection l’occasion d’accéder aux fonctions de responsabilités politiques et de se voir un peu plus responsables de l’avenir du Cameroun. Un rêve qui vient brutalement d’être brisé par le parti de Mamadou Mota. Serait-ce possible pour cette jeunesse à qui le président Kamto avait demandé de se préparer pour ces élections, et qui l’a fait avant de recevoir ce revers, serait-il possible qu’elle continue d’adhérer aux appels de ce parti politique ? On le saura dans les prochains jours.
Stéphane NZESSEU