Le ministre de l’Administration territoriale semble avoir fait des partis d’opposition et singulièrement du MRC, son principal cheval de bataille. Ses prises de positions et de décisions tendent à laisser croire au sein de l’opinion publique qu’il en veut personnellement à certains acteurs politiques.
Depuis sa nomination comme ministre de l’administration territoriale, le ministre Paul Atanga NJI semble avoir décidé de faire de la déstabilisation de certains partis politiques son principal cheval de bataille. Et le principal parti auquel a décidé e s’en prendre monsieur le ministre est le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC). Entre coup de gueules à l’endroit des militants et dirigeants de ce parti, et des prises de décisions contestables mettant à mal certains membre du MRC, ou visant les intérêts de ce parti qui comme tous les autres participent à l’épanouissement politique des citoyens camerounais.
Les derniers actes et dernières prises de paroles en date le prouve à suffire. D’abord, l’acte de destitution d’un Chef traditionnel, du fait de son appartenance à un parti politique et suite à ses activités politiques dans la vie du parti en question. Paul Atanga NJI a fait preuve d’une violence inouïe en prononçant à l’endroit de Sa Majesté Effa une sanction lourde sans au préalable être passé par les étapes intermédiaires de sanction que sont les avertissements, les blâmes, suspensions avant la destitution. De plus, à titre de comparaison, dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, les régions en crise, il y a de nombreux chefs traditionnels qui seraient alliés aux sécessionnistes. Mais Paul Atanga NJI estime que ces ralliements avec des forces qui combattent l’armée régulière sont mineures. Et qu’aucune de ces autorités traditionnelles ne méritent ne serait-ce qu’un avertissement.
Le 02 décembre 2019, au cours d’une conférence de presse, le ministre déclare : « Nous faisons face à toutes sortes d’impostures. Un parti annonce qu’il ne prendra pas part aux élections législatives et municipales dans les conditions de sécurité actuelle. Or, je me rends compte que les militants de cette formation politique ne peuvent même pas faire le plein d’une cabine téléphonique. » des propos manifestement moquant à l’endroit d’un parti politique qui est arrivé deuxième à la dernière élection présidentielle avec plus de 14% des suffrages exprimés. Une volonté manifeste de dénigré de la part d’un ministre de la république qui devrait être l’exemple de la neutralité et le garant de l’équilibre dans le jeu démocratique. A côté de ces propos, le ministre a très régulièrement proféré des menaces à l’endroit des militants du MRC. Des propos qui ont le plus souvent participé à radicaliser certains camerounais. A la fin on se demande bien quelles sont ses intentions réelles ? Promouvoir la démocratie ou la saborder ?
Stéphane NZESSEU