Le Président de l’Union pour la Fraternité et le Prospérité (UFP), le Dr Olivier Bilé pointe un doigt accusateur sur le procureur de la République près des tribunaux d’Abong Mbang. Ce dernier s’est illustré par une série de comportements qui sont contraires à la pratique de la démocratie en obstruant consciemment le processus de constitutions des listes UFP de la circonscription.
D’après le Président de l’UFP, tout se passe le lundi, date limite de dépôt des dossiers de candidatures auprès des instances d’Elecam. En date du 25 novembre 2019, le procureur d’Abong-Mbang, en présence de plusieurs de ses collaborateurs, oriente Mr Olivier Bilé en personne vers le greffier de service pour l’introduction des dossiers de Bulletin N°3 et certificat de nationalité. Il est environ 21 heures. « Dès notre première rencontre dans son bureau autour de 19 heures, ce dernier avait déjà manifesté une bruyante hostilité à l’endroit de mes collaborateurs et de moi-même. En ignorant sans doute les réalités complexes du terrain politique, il nous reproche avec véhémence de venir solliciter des services à une heure aussi tardive, alors même que des instructions issues de la hiérarchie prescrivaient la disponibilité des services publics jusque 24 heures. » Précise Olivier Bilé.
Une manœuvre inacceptable de ralentissement du traitement des pièces des candidats de ce parti concernant les Législatives est entreprise afin de prétexter une éventuelle arrivée en retard. Présentes dans les bureaux du palais de justice depuis 18h pour les dossiers des Municipales, les équipes de l’UFP introduisent le dossier Législatives autour de 21 heures. La précision en vaut la peine. Ceci après beaucoup d’insistance du Président du parti. « Lorsque, à l’exclusion de notre fait, minuit arrive, le procureur estime que le temps est forclos. Il renvoie mon équipe avec la même arrogance, déclarant « qu’il va voir comment un parti politique de l’opposition sera en compétition à Abong-Mbang. Que cela n’aura jamais lieu tant qu’il y est procureur ».
Je souligne que toutes les autres administrations de l’Etat sollicitées se sont montrées parfaitement courtoises et disponibles. En raison de nos diverses contraintes de terrain, elles nous ont pratiquement toutes servis après 18 heures. D’abord celle des impôts qui nous reçoit autour de 20 heures ; celle de la justice qui nous reçoit autour de 21 heures pour les dossiers Législatives et attend minuit pour nous renvoyer sans même nous remettre les documents que le procureur a refusé obstinément de signer, celle de la sécurité avec le commissaire spécial qui nous reçoit pour légalisation des signatures vers 23 heures. Les documents de toutes ces administrations essentielles figurent bel et bien dans notre dossier déposé ELECAM. » Nous rapporte le patron du parti. Ils apprendront ce mercredi matin en retournant auprès du procureur récupérer les dossiers non signés, ils sont surpris par la réponse de l’homme de droit qui leur fait savoir que ces pièces ont tout simplement disparu. Un véritable calvaire.
Le Dr Olivier Bilé vient d’écrire une lettre au directeur d’Elecam pour décrier cet état des choses.
Stéphane NZESSEU