Le vice président du parti de George Gilbert Baongla vient de démissionner du parti dont il a pris les rennes il y a 06 mois. C’est le point de chute d’une série de tensions liées aux dissensions et différences de vision entre le fondateur dudit parti et la génération portée par Morgan Palmer.
C’est par un communiqué rendu public ce vendredi 01er novembre que Morgan Palmer fait savoir qu’il quitte les rangs du Parti Républicain. Une aventure politique démarrée au cours du mois de Mai 2019. Au début, personne ne vendait chère la peau de ce journaliste féru des questions politiques. Il n’est pas courant de voir un analyste de la scène politique réussir comme homme politique. Et Morgan palmer l’a appris à ses dépens. Il le dit si bien, « raillé au tout début par certains, méprisé par d’autres. Pas grand monde n’y croyait. Même pas certains membres historiques de la famille nucléaire du Parti Républicain ayant contribué à sa légalisation. »
Seulement, force est de constater que le journaliste a su mettre en œuvre ses observations pour positionner le Parti Républicain sur l’échiquier politique camerounais. « Avec humilité, une grande force de caractère, un contexte d’adversité féroce et mes seuls moyens quelques militants et moi, nous avons bataillé dur pour donner au Parti Républicain un visage mémorisable, une identité remarquable. Agrégeant progressivement une foule silencieuse de militants et sympathisants. »
La pomme de discorde, la décision du vice président de prendre le risque d’engager le parti dans les joutes politiques à venir, question de sortir le Parti Républicain de sa simple existence rhétorique pour lui donner de devenir une véritable force de proposition et de transformation du paysage camerounais par la mise en œuvre de son projet politique à travers des députés et conseillers municipaux voir régionaux. Un choix stratégique que n’a pas accepté le fondateur dudit parti Georges Gilbert Baongla. La gloire qui s’annonçait a réveillé les véritables intentions des fondateurs, reconnaît Morgan Palmer. « Une fois arrivé le début des grâces, l’intérêt grandissant du public a commencé à côtoyer l’intérêt vorace des revendicateurs de paternité étrangement invisible auparavant. La victoire a beaucoup de père. La défaite est orpheline. Ce chant de revendications se faisant persistant à nos oreilles, je me suis donc offert un petit retour dans le passé proche, pour bien me souvenir d’ou je venais afin de savoir ou j’allais. Je me suis rappelé être entré en politique par hasard. En venant secourir un frère fébrile que la justice populaire et institutionnelle tenait isolé à tort ou à raison l’avenir nous dira. »
Fort de ces dissensions, le vice président choisit de claquer la porte du parti. Un acte qui donne de comprendre qu’effectivement, il existe de nombreux partis politiques qui sont créés juste pour le plaisir de ses fondateurs. Sans véritable assise politique et n’ayant même pas l’intention d’en avoir. Toutes choses qui interrogent sur la sincérité de certains acteurs politiques camerounais.
Stéphane NZESSEU