Muni d’un permis de communiquer en cours de validité a été une fois de plus interdit d’entrer en contact avec les militants en prison et particulièrement avec le 1er Vice-Président du MRC, Mamadou MOTA. Les portes de la prison centrale de Kondengui lui ont été fermées au nez.
Le porte-parole du président Maurice Kamto précise dans un communiqué les circonstances de cette visite atypique qui s’est limité aux portes de la prison centrale de Kondengui. « L'Administration pénitentiaire va se montrer insensible à l'autorisation et la permission de communiquer accordée par le juge,' et refuser fermement de permettre au Président Élu de communiquer ou d'approcher le 1er Vice-président National MOTA. C'est par l'entrebâillement du portail d'accès du pénitencier que le Président élu, profitant du convoiement des différents colis apportés par lui aux détenus politiques, va de loin pouvoir faire un signe d'encouragement et de soutien de la main à monsieur MOTA qui va lui répondre joyeusement à lui et à ses deux accompagnateurs avant que la lourde porte ne se referme sinistrement. »
Et selon Olivier Bibou Nissack c’est une attitude récurrente de l’administration pénitentiaire qui trouve un malin plaisir à systématiquement refuser au président du MRC de rencontrer et d’apporter un soutien moral à ses militants encore incarcérés dans les prisons du Cameroun. « Il faut noter que cette visite est la énième initiée par le Président Élu Maurice KAMTO avec systématiquement la même fin de non-recevoir indépendamment des prétextes allégués par l'Administration pénitentiaire, en l'occurrence des "raisons sanitaires". Or la curiosité ici vient de ce qu'aucune note visible et affichée à l'accueil ne mentionne formellement ladite interdiction. En outre, il semble visiblement que cette "interdiction de communiquer" ne vaut pas pour tout le monde. Interrogé par le Président Élu sur ne serait-ce que la note administrative formalisant cette "interdiction de communiquer", le personnel carcéral s'est réfugié derrière les "instructions reçues... jusqu'à nouvel ordre". Qui plus est, le parquet qui est principalement sinon exclusivement seul compétent en la matière n'a pourtant émis aucune décision de la sorte. Le cas échéant, il est évident que le même parquet ne pourrait, par ses juges, continuer de procéder à la délivrance des permis de communiquer comme il continue de le faire quotidiennement. »
En plus du Président Maurice Kamto et de Olivier Bibou Nissack, il y avait également dans la délégation le trésorier du parti, le professeur Alain Fogue Tedom. Un refus qui amène à se poser un certain nombre de questions : « À qui peut-on faire croire qu'il est impossible d'assurer les visites aux détenus en respectant les gestes barrières ? Ces autres civils vus en train d'avoir accès à la prison avant et après le départ du Président Élu sont-ils des Camerounais spéciaux ? »
Stéphane NZESSEU