C’est la grande débandade. Maurice Kamto et ses fidèles parmi les plus proches ne savent plus où donner la tête. Le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun vit certainement ses derniers instants.
Il ne se passe plus un jour sans qu’on enregistre des annonces de départ de personnalités publiques qui prenaient ouvertement faits et causes pour le mouvement de la renaissance. Chaque jour, il y a en a qui déchantent et claque la porte du MRC. Quel que soit l’angle sous laquelle on aborde ces questions il demeure que le mouvement pour la renaissance du Cameroun est en pleine déliquescence. Quand des souris quittent aussi abondamment le navire, il n’est plus l’heure de se poser des questions, le navire est en train de prendre de l’eau. Et si le navire prend de l’eau, c’est qu’il est fort probable que son capitaine n’a pas su le manger et voguer avec dextérité dans les eaux troubles de la politique camerounaise.
Maurice Kamto est un enseignant de droit et de science politique de très haut vol, personne ne peut le lui contester. Il est par ailleurs un brillant avocat et ferait certainement un excellent juge au sein de la Cour International de Justice (CIJ). Mais comme leader politique, pas besoin d’épiloguer, les résultats parlent d’eux-mêmes. Il a été l’espoir de tout un peuple au cours de la dernière présidentielle de 2018, mais très vite ses collaborateurs se sont rendu compte de sa vision égoïste de la démarche politique. Maurice Kamto s’est tiré une balle dans le pied en refusant de jouer franc jeu avec Paul Eric Kinguè et en faisant un croc en jambe à ses amis politiques en choisissant d’annuler la participation de son parti aux élections législatives et municipales la veille de la fermeture des dépôts de candidature alors que plusieurs avaient réussi malgré les barrières administratives qui étaient pour l’occasion très nombreuses.
Le MRC va à vau-l’eau. Et ce n’est pas faute d’avoir les ressources politiques nécessaires, mais c’est juste les soucis de management de toute cette artillerie politique en sa possession qui destabilise aujourd’hui le parti. Cette fâcheuse affaire de détournement des dons au travers de la SCSI est venue mettre au goût du jour des pratiques peu orthodoxes des techniques de management du parti. Ils ont choisi de sacrifier le dernier allié qu’ils avaient, Christian Penda Ekoka, puisque n’ayant pas pu lui faire avaler leur forfaiture.
Stéphane NZESSEU