Dans une correspondance qu’il a rendue publique, le Député du Social democratic front donne les raisons pour lesquelles, il a marché sur les effigies du Rassemblement démocratique du peuple camerounais.
En ce début de campagne électorale des législatives et municipales, l’une des images qui a inondé la toile, c’est celle qui montre l’Honorable Jean Michel Nintcheu en train de piétiner les effigies du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc). L’image ayant reçu des commentaires assez mitigés, l’Honorable a produit une correspondance dans laquelle il explique son acte. Pour lui, piétiner les effigies du Rdpc, c’est un acte citoyen qui vise à dénoncer des maux tels que la fraude dont se rend coupable, le parti politique au pouvoir.
« Je note avec étonnement que la mémoire sélective des thuriféraires du pouvoir est en marche pour critiquer l'acte citoyen que j'ai posé en piétinant avec satisfaction l'un des symboles des souffrances et des malheurs du peuple camerounais. Je tiens à préciser que si c'était à refaire je le referai, dans le but de laver l'honneur du peuple camerounais. En piétinant avec allégresse les effigies du Rdpc, j'entendais manifester mon ras le bol contre toutes les politiques du renouveau. J'ai marché sur un symbole de la dictature et de la mal gouvernance. J'ai marché contre le sous-développement et les souffrances infligées au peuple camerounais depuis trente-huit ans », écrit l’Honorable Jean Michel Nintcheu.
Le Député du Sdf indique que c’est également pour la gestion de la crise anglophone qui bat son plein au Nord-Ouest et au Sud-Ouest, qu’il a marché sur les effigies du Rdpc. A cette raison, il ajoute la question de la secte terroriste Boko Haram qui met en mal les citoyens à l’Extrême-Nord du pays, sans oublier la question relative à la porosité des frontières, l’injustice etc.
« J'ai marché contre l'indifférence du gouvernement RDPC qui se refuse à apporter une solution fédérale à la crise anglophone et se repaît du sang de nos compatriotes des régions du NOSO, dont les villages ont été réduits en cendre. J'ai marché contre les symboles de l'inertie à nos frontières et qui ont permis l'installation de BOKO HARAM et de la SELEKA sur notre territoire. J'ai marché contre l'asphyxie de notre économie étouffée par la corruption et l'injustice sous toutes ses formes. J'ai marché pour dire mon haut-le-cœur face au silence de l'administration au sujet des crimes rituels et des vols de bébés dans nos maternités. J'ai marché pour dire non à ce système de santé dans lequel on peut mourir pour une fracture au bras et dans lequel on peut être éventré devant l'indifférence du personnel médical », écrit l’Honorable du Sdf.
Liliane N.