L’ancien Président du MP était ce matin l’invité de Luc Ngatcha sur ABK Radio à Douala. Au cours de l’échange, la nouvelle recrue du RDPC affirme qu’il n’a en aucun cas trahi l’opposition camerounaise.
Jean Jacques Ekindi est formel. Il ne s’est jamais considéré comme étant de l’opposition camerounaise. Sa vision politique s’est toujours inspirée de la logique d’accompagner son pays dans son développement. Le Diplômé de X-Mine a très clair, il est hors de question qu’une frange de la population estime qu’il a trahi qui que ce soit. Ceci pour une simple raison. « Pour poser un acte de trahison, il faut bien que cela se fasse à l’égard d’une personne avec qui il est établi un climat de confiance ». Or dans le cadre d’une activité politique, c’est soit un membre de sa formation politique, soit une personne qui a adhérer à ses idées politiques.
Or, « vous ne pouvez pas dire que le M.P. compte uniquement deux candidats, et par la suite dire que j’ai trahi quiconque. C’est de la schizophrénie que de dire une chose et son contraire. » De plus, il est évident de se rendre compte qu’ils ne sont pas nombreux à avoir adhéré aux idées politiques du MP compte tenu des chiffres récoltés au cours des dernières échéances électorales. Il devient donc difficile de dire que le Président du M.P. a trahi qui que ce soit.
A la question de savoir pourquoi il n’a pas choisi un parti comme le MRC ou le PCRN pour mener la suite de sa lutte politique, Jean Jacques Ekindi répond en faisant savoir que ni le MRC et encore moins le PCRN ne sont au centre des prises de décisions pour le développement du Cameroun. Pour lui, le RDPC reste le seul appareil politique à même de lui permettre de contribuer efficacement au développement du pays. Mais ce qui étonne c’est qu’il a dû mettre 28 ans pour s’en rendre compte.
Il est difficile de savoir avec exactitude l’objet des calculs de l’ancien député à l’Assemblée Nationale. Jean Jacques Ekindi a fait savoir qu’il n’a pas choisi d’aller au RDPC avec l’arrière-pensée de visée d’un poste ministériel. Pour le justifier, il a fait savoir que lorsqu’il entre au sein de ce parti en 1986, il n’était qu’un camerounais ordinaire. Et il a pris le temps de faire ses preuves avant tout. Sans oublier qu’une fois dans ce parti, il a plusieurs fois solliciter des postes électifs. Et c’est après de nombreuses frustrations au sein du parti du flambeau qu’il avait claqué la porte. Aujourd’hui, on pourrait se dire que Jean Jacques Ekindi souhaiterait bien être Président de la Région du Littoral. Pourquoi pas ?
Stéphane NZESSEU