Des révélations graves de la présidente du CPP ce matin sur les antennes de Radio Balafon à Douala. Aucune procédure n’est en cours dans aucune ambassade ou au sein d’Interpol pour l’arrestation des terroristes qui commandites des crimes depuis l’étranger dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Samedi soir, vers minuit, le ministre de la communication tient un point de presse pour faire le point sur le drame survenu dans les tours de 11 heures dans la journée de samedi 24 10 2020. Au cours de ce point de presse, René Emmanuel SADI rappelle aux camerounais que des ressortissants des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest tapis à l’étranger travaillent à entretenir la guerre. Un discours qui n’est pas nouveau.
Depuis le début de cette crise, le gouvernement dénonce cette diaspora qui se reconnaît dans les revendications ambazoniennes, et qui participe au financement de cette crise. On se serait attendu à ce que l’Etat du Cameroun initie des procédures pour interpeller ces autres complices et comparses du terrorisme.
« Aucune procédure n’a été initiée par le gouvernement pour interpeller les ambazoniens à l’étranger… »
Cette déclaration est celle Kah Walla. Sur lees antennes de Cyrille BOJIKO ce lundi 26 octobre 2020 matin, la président du CPP a fait savoir qu’elle est entrée en contact avec plusieurs ambassades de pays étrangers où se trouvent ces camerounais qui font l’apologie du terrorisme. A sa grande surprise, presque toutes ces ambassades n’ont reçu aucune demande de poursuite ou même de rapatriement de certains qui commandites des actes terroristes sur le sol camerounais.
Selon les révélations de Kah Walla, une de ces ambassades a reçu un jour un « coup de fil » d’une autorité camerounaise demandant aux services de cette ambassade d’empêcher l’entrée sur leur sol de certaines personnes. Mais l’ambassade de répondre que dans leur pays les choses ne se passent pas comme ça. Qu’il y a des droits qui protègent les gens et qu’en l’absence d’une procédure judiciaire, une telle injonction est tout simplement irrecevable.
Une curiosité et une vacuité procédurale qui contraste avec le discours qui accuse des acteurs de la crise dans des pays, des personnes bien connues, identifiées selon cette politicienne. Et pourtant il n’y a rien de plus facile que de saisir Interpol avec des éléments probants et des mandats internationaux seront produits à l’endroit de ces personnes. Acte qui légitimera les actions diplomatiques qui suivront pour mettre la main sur ces commanditaires. Kah Walla s’étonne de la paresse de ces administrateurs qui choisissent juste « d’enfumer les camerounais » avec des discours qui ne se suivent d’aucune action allant dans le sens de la résolution effective de la crise.
Stéphane NZESSEU