Dans une récente sortie dont la vidéo tourne en boucle sur la toile, la présidente du mouvement Stand Up for Cameroon invite ses concitoyens à se mettre ensemble pour la construction d’un Etat de justice. Selon elle, il faut mettre fin au régime actuel pour que prenne place un Etat véritablement plus juste.
Edith Kah Walla fait un constat selon lequel le régime actuel ne respecte plus ses propres lois. L’opposante camerounaise déplore, les slogans creux qui envahissent très souvent l’espace cybernétique lorsqu’un cas de violation des droits de l’Homme apparaît au grand jour au Cameroun. Dans cet ordre d’idée, la femme politique camerounaise se déplait des circonstances entourant la disparition et la mort du journaliste Samuel Wazizi. Elle s’offusque surtout de la manière dont la famille du défunt a appris que leur fils est décédé depuis le mois d’août 2019. Et ce n’est que près d’un an plus tard que cette famille va être informée.
Dans la foulée, Edith Kah Walla dénonce le fait que le procès des militaires inculpés pour l’assassinat des civils de Ngarbuh se passe en tapinois, sans que les familles des victimes ne soient tenues au courant.
Après dénonciation de tout cet ensemble de faits, la présidente de Stand Up Cameroon lance pour s’interroger, « on est en face d’un Etat voyou, on est face à un Etat qui ne respecte plus ses propres règles (…). Notre appel à Stand Up for Cameroon est simple. Stand up. Les Camerounais, arrêtons de compter les cas Ngarbuh hier, Wazizi aujourd’hui (…) les mancho (…) les mota, les ngalim, les chouta etc sont en prison. On va compter jusqu’à quand ? ».
De manière globale, Edith Kah Walla lance un appel à destination de ses concitoyens. Un appel qui sonne comme une invite de tous pour bâtir un Etat où la justice ne serait pas une simple vue de l’esprit. Un Etat où le peuple pourra réclamer sans crainte la justice, le respect des droits de l’Homme, et obtenir des comptes de la part des gouvernants à chaque fois qu’une bavure est notée dans la gestion de la cité.
En avril dernier, sur son compte twitter, la dame de fer de l’opposition camerounaise lançait un appel en faveur du désengorgement des prisons au Cameroun à la suite de la grogne enregistrée à la prison centrale Yaoundé-Kondengui, le 13 avril 2020. Les pensionnaires de ce milieu carcéral avaient manifesté à la suite des décès suspects du coronavirus. « Beaucoup devraient être libérés : ceux arrêtés injustement dans la crise liée à Boko Haram ; les activistes anglophones, les militants politiques, notamment du MRC, ceux en attente de procès ou accusés des délits », avait alors énuméré, Edith Kah Walla.
Innocent D H