Ils reprennent le chemin des salles d'audience après cinq journées de suspension du port de la robe.
Au terme de la grève de vendredi 20 septembre 2019, une réunion s'est tenue à Yaoundé entre les membres du Conseil de l'ordre et le ministre de la Justice (Minjustice) en vue de trouver une solution aux préoccupations des avocats qui ont «grevé» pendant cinq jours [16 au 20 septembre 2019].
Pour prêter une oreille attentive à leurs revendications, une autre réunion a été prévue après le « Grand dialogue national programmé du 30 septembre au 04 octobre prochain, afin qu’également toutes les propositions des avocats soient rassemblées et consignées dans un document », a confié un membre du conseil dans les colonnes de Mutations.
Ladite réunion qui aura lieu le 10 octobre prochains sera présidée par le Minjustice. Tout en espérant, que la suspension du port de la robe et la non fréquentation des cours et tribunaux vont porter des fruits, ils devront être présents dans les tribunaux dès ce matin.
Le 31 août 2019, les membres du Conseil de l'ordre des avocats avaient instaurés cinq jours de suspension du port de la robe et la non-fréquentation des cours et des tribunaux sur toute l’étendue du territoire national. Bien que le mot d'ordre ait été respecté, ils continuaient à exercer une partie de leur travail. Notamment faire des consultations et assister des justiciables dans les cabinets.
Il est à noter que cette absence a eu un impact négatif sur des clients qui n’ont pas été informés de cette grève, car quasiment impossible de se défendre seuls, ils étaient anéantis. Le volet positif de la grève sur d'autres est qu’ils ont pris la peine de dialoguer avec leurs avocats, et ces derniers leurs donnaient des directives à suivre pour minimiser les conséquences négatives.
La grève des avocats notamment paralysé le procès des 07 militaires accusés d’exécution sommaires dans la région de l’Extrême-Nord. L’audience devait se tenir le 16 septembre. Une audience pourtant primordiale, car censé ouvrir la phase des débats et faire comparaître les premiers témoins.
Ce 16 septembre, au Tribunal militaire, l’audience n’a duré qu’une dizaine de minutes. La présidente de la collégialité le colonel Abéga a procédé néanmoins à l’identification des parties avant de suspendre l’audience pour la renvoyer au 21 octobre prochain pour ouverture des débats en présence des avocats des prévenus. A cette audience également, il n’est plus question de disposer d’une quelconque autorisation pour couvrir le procès. Chacun peut entrer librement.
Liliane N.