Ils étaient pour la deuxième fois au Tribunal militaire de Yaoundé.
Le 04 novembre 2019, le capitaine Etienne Fabassou, le sergent Cyriaque Bityala, les caporaux Didier Jeannot Godwe Mana et Jonathan Manasse Djakobei, les soldats de première classe Jean Baptiste Tchanga Chiengang, Barnabas Donssou Gorvo et Ghislain Landry Ntieche Fewou mis en cause dans l’affaire d’exécutions de deux femmes et leurs enfants à l’Extrême-Nord ont été conduits au Tribunal militaire de Yaoundé.
Ils prenaient ainsi part à la deuxième audience de ladite affaire. Cependant le procès a été ajourné au 18 novembre prochain. La raison étant que les avocats des accusés ont introduit une demande de débats qui doivent se faire à huis clos.
Cette demande a été introduite depuis la première audience qui a eu lieu le 21 octobre 2019. Lors de cette séance, les sept militaires mis en cause ont plaidé non coupables des faits qui leur sont reprochés. Les chefs d’accusation retenus contre eux sont «coaction d’assassinat, violation de consignes, complicité des faits ».
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A titre de rappel, c’est au mois de juillet 2018, que les internautes ont découvert une vidéo qui a marqué les esprits. Cette vidéo largement partagée, montrait des soldats qui tiraient à bout portant sur deux femmes et leurs enfants. C’est donc au mois de juin 2019 que le Cameroun s’est résolu de poursuivre les militaires suscités. L’annonce a été faite par le Ministère de la Défense.
Le chargé de communication du Ministère de la Défense avait déclaré que « le Cameroun ne transige pas avec les écarts de comportements relativement au droit de la guerre, au droit humanitaire, et à la protection des personnes et leurs biens ».
Il faut noter qu’avant de décider de juger les mis en cause, le gouvernement avait indiqué que cette vidéo était un «fake news ». C’est après une démonstration de la chaîne BBC, que les autorités se sont rétractées. Et au mois d’août 2018, il annonce l’arrestation de sept militaires dans le cadre d’une enquête ouverte.
Liliane N.