Leur arrestation s’est déroulée aux premières heures de cette matinée à Finexs voyages. Ils sont accusés d’avoir copieusement battus deux gendarmes et l’un est mort sur place alors que l’autre est en soins intensifs dans un hôpital de la cité économique du Cameroun.
Retour sur les faits racontés par un témoin
« En attendant le départ de leur bus pour Yaoundé, les deux gendarmes sont allés se soulager dans les toilettes de l’agence.
Sortant de là, ils n’avaient pas les pièces sur eux pour payer chacun les 100 FCFA liés à l’usage des toilettes. Ils ont demandé en vain aux vigiles de Finexs qu’on leur donne le temps d’aller faire la monnaie. Ce que ce dernier n’a pas accepté et le ton est vite monté.
Malheureusement, la situation au fur et à mesure n’a fait que s’envenimer. Les agents de gardiennage de Finexs se sont mis ensembles pour donner des coups violents à ces deux jeunes gendarmes qui pourtant, ont fait montre dès le départ des échauffourées de beaucoup de maîtrise… ».
Il faut relever que les deux gendarmes revenaient d’une mission à Buea – chef lieu de la région du Sud Ouest et, c’est l’enquête ouverte par la légion de gendarmerie du Littoral qui a conduit à l’interpellation d’une dizaine de personnes dont le chef d’agence Finexs de Douala.
Comment comprendre une telle montée de violence ?
Difficile, avant le résultat des enquêtes, de comprendre les mobiles qui ont conduit les vigiles de cette agence de voyage, pourtant prisée par des milliers de Camerounais à se livrer à de tels actes de barbarie.
Sur les commentaires lus sur les réseaux sociaux, certains ne comprennent pas que les passagers qui empruntent les bus dans les agences de voyages, soient obligés pour se mettre à l’aise, de débourser la somme de 100 frs alors qu’ils achètent déjà un ticket de voyage.
Néanmoins, c’est un fait qui a été acquis par les voyageurs car, ils se disent qu’il faut assurer une certaine hygiène des lieux et, c’est un geste qui est devenu automatique pour eux.
Mais alors, le fait de faire une doléance, comme c’est le cas avec ces deux gendarmes et plusieurs autres personnes confrontées à maintes occasions à la même situation doit – il réveiller dans l’esprit des vigiles peut être complexés, une telle violence ?
Car, ils sont plus nombreux encore, à travers leurs commentaires, qui croient que c’est « ce sentiment de dépit, de jalousie, de conscience d’avoir été incapables comme ces deux vaillants gendarmes, engagés à défendre leurs compatriotes ainsi que l’intégrité nationale du Cameroun » qui a amené les vigiles de l’agence Finexs à poser ces actes barbares.
Nicole Ricci Minyem