L’avocate de Malicka Bayemi affirme que Martin Camus Mimb bénéficie de soutiens hauts placés.
En date du 16 novembre 2021, la Cour d’appel du Littoral a décidé d’accorder au journaliste Martin Camus Mimb, une liberté provisoire. Cependant, son ami Wilfrid Eteki reste en prison. Pour Me Dominique Fousse, la liberté provisoire dont bénéficie le patron de Radio sport infos (Rsi) est dû au fait qu’il a de soutiens hauts placés. Donc pour elle, c’était un peu sans surprise.
Il faut rappeler que le 18 août 2021, le Tribunal de première instance de Bonanjo avait refusé, de remettre en liberté Martin Camus Mimb et son ami Wilfrid Eteki. Ses avocats affirmaient que les faits pour lesquels, les deux mis en cause sont poursuivis, ne correspondent pas avec un cas de flagrant délit. Pour eux, les mandats de détention sont irréguliers. Et pour justifier leur position, ils ont cité notamment l’article 12 (b) du Code de procédure pénale qui prévoit que le procureur de la République peut délivrer un mandat de détention provisoire en cas de flagrant délit. Or, pour le cas d’espèce, précisaient-ils, les prévenus n’ont pas été pris en flagrant délit.
Si donc Me Dominique Fousse est convaincu du fait que Martin Camus Mimb a des soutiens hauts placés et ce qui selon elle justifierait l’accélération de la procédure, on se rappelle que Me Alice Nkom l’un des conseils du journaliste dénonçait aussi l’ingérence du pouvoir exécutif dans cette affaire.
«L’affaire qui passait le 18 août c’est l’affaire que monsieur le procureur de la République a initiée après que la partie civile ait saisi le tribunal d’une action pour les mêmes faits pratiquement par voie de citation directe. L’affaire en citation directe est renvoyée pour le 26 août et l’affaire qui passait hier c’est celle où on a donné l’ordre à monsieur le procureur de la République de mettre ces jeunes opérateurs économiques (Martin Camus Mimb et Wilfrid Eteki NDLR) en prison...Voilà donc le procureur de la République qui lance une procédure par voie de flagrant délit. Pourquoi ? Parce qu’il sait que s’il ne lance pas par voie de flagrant délit, il n’a pas le droit ni le pouvoir de placer quelqu’un sous mandat de détention provisoire en le privant de sa liberté d’aller et venir qui est un droit fondamental protégé par la Constitution et par la loi internationale qu’on a placée au-dessus de toutes nos autres lois internes, y compris la Constitution. Est-ce que je me fais comprendre ? Donc il a dit « je fais donc que ce soit le flagrant délit, comme ça je les place sous mandat de dépôt pour obéir aux ordres de la hiérarchie», déclarait-elle au mois d’août dernier.
Liliane N.