La décision a été prise lors de l’audience du 16 décembre 2019.
La nouveauté dans le procès des sept militaires mis en cause dans l’affaire des deux femmes et leurs enfants sommairement exécutées dans la région de l’Extrême-Nord est que, le grand public ne pourra plus assister aux débats. C’est ce que le Tribunal militaire de Yaoundé vient de décider. Et cette décision sera appliquée à partir du 20 janvier 2020. Cette date est celle de la prochaine audience. Les accusés seront encore appelés à se présenter à la barre.
A titre de rappel, les sept militaires dont l’identité a été rendue publique, répondent des faits de «coaction d’assassinat, violation de consignes, complicité des faits ». Le Capitaine Etienne Fabassou, le Sergent Cyriaque Bityala, les Caporaux Didier Jeannot Godwe Mana et Jonathan Manasse Djakobei, les Soldats de première classe Jean Baptiste Tchanga Chiengang, Barnabas Donssou Gorvo et Ghislain Landry Ntieche Fewou ont choisi de plaider non coupables à l’audience où ils ont pour la toute première fois pris la parole. C’était le 21 octobre 2019. Après ladite audience, ils sont revenus au Tribunal, en maintenant toujours leur non-culpabilité. C’était le 4 novembre 2019. Et c’est ce jour que leurs avocats ont introduit la demande d’un procès qui doit se faire à huis clos.
L’exécution des deux femmes et de leurs enfants s’est produite en 2015. Et c’est sur la toile, que l’affaire a été dévoilée. La vidéo montrant la scène a circulé sur la toile. Elle a présenté des militaires qui tiraient à bout portant sur deux femmes et leurs enfants. Elle a suscité l’émoi de plusieurs. La société civile et les Organisations non gouvernementales sont montées au créneau pour dénoncer l’acte. Mais aussi pour demander que les mis en cause soient appelés à répondre de leurs actes. Ce qui finalement a été fait après que le gouvernement ait réfuté l’accusation pesant sur les militaires camerounais.
Liliane N.