C’est l’une des principales informations à retenir de la session du Comité interministériel des infrastructures ferroviaires (Comifer), tenue le 02 juillet 2020 à Yaoundé, siège des institutions camerounaises. Les travaux qui débuteront au cours de l’année prochaine font s’étendre sur une ligne de 330 km reliant les villes de Belabo dans la région de l’Est et Ngaoundéré dans l’Adamaoua.
Le directeur des Transports ferroviaires au ministère des Transports, Claude Misse Ntoné souligne que pour l’heure, les travaux du projet sont à la phase du démarrage de l’étude détaillée. C’est le groupe espagnol Typsa constitué des firmes d’ingénierie-conseils indépendantes qui ont réalisé l’étude de faisabilité validée le 06 mars dernier au cours d’un atelier à Yaoundé.
En terme de chiffres, de sources officielle révèlent que la réhabilitation de cette section du Trans camerounais coûtera un peu plus de 100 milliards de FCFA. Ainsi, plus de 58 milliards ont été déjà mobilisés, soit 43 milliards de FCFA auprès de la Banque européenne d’investissements et 15,5 milliards de l’Union européenne. L’on apprend qu’à part la contribution de l’Etat camerounais, le reste du financement pourrait provenir de l’Agence française de Développement (AFD), avec laquelle le Gouvernement est engagé dans des négociations depuis plusieurs mois.
Indiquons que cette voie ferrée n’a jamais connu de renouvellement depuis son inauguration qui remonte à 1974. Les travaux annoncés constituent le deuxième projet d’envergure dans le secteur ferroviaire au Cameroun au cours des 20 dernières années, après le renouvellement de la voie sur une ligne de 175 kilomètres entre Batchenga et Ka’a.
Il s’agit donc d’un projet dont la concrétisation viendra rétablir le contrat de confiance quelque peu perdu entre les populations et cette voie ferrée. Une situation due à la vétusté de la ligne poussant ainsi les usagers à solliciter davantage le service des transports routiers par bus. Très souvent, les uns et les autres craignent les risques de déraillement qui semblent élevés selon eux, surtout avec la catastrophe ferroviaire de d’Eséka du 21 octobre 2016 dont les tristes souvenirs sont encore frais dans la mémoire collective. L'accident du train voyageur Intercity avait alors fait 79 morts et 551 blessés selon des sources officielles.
Innocent D H