C’est au cours d’une conférence de presse conjointe donnée hier au sein de son département ministériel que le ministre de la communication est revenu sur la nouvelle loi qui structure et organise la décentralisation au Cameroun.
De manière globale, le ministre de la communication a dit ce qu’on savait déjà. Une conférence de presse pratiquement pour rien quand on sait que le contenu de la loi portant Code général des collectivités territoriales décentralisées (CTD) est connu et a fait l’objet de nombreuses discussions et éclaircis. De plus, comment comprendre que le ministre se donne d’organiser des échanges sur un texte pratiquement un mois après sa promulgation par le Chef de l’Etat.
Toutefois, le ministre de la communication est revenu sur l’essentiel des 501 articles et sept livres qui constituent le bel ouvrage. Revenant comme nous le disions tantôt sur les avancées de ce nouveau texte, il s’est attardé entre autre sur le contenu du livre 3. Il y précise que « le Code Général y traite des règles applicables aux communes. En vue de garantir l’efficacité desdites collectivités territoriales, les contours de certaines compétences jusque là transférées y sont explicités, de même que la loi répertoire de nouvelles compétences. C’est le cas notamment :
- De l’exploitation des substances minérales non concessibles ;
- De l’élaboration et de la mise en œuvre des plans communaux spécifiques, de prévention des risques et d’intervention d’urgence en cas de catastrophe ;
- Du recrutement et de la gestion des personnels infirmiers et paramédicaux des centres de santé intégrés et des centres médicaux d’arrondissement ;
- Du recrutement et de la prise en charge du personnel enseignant des établissements pré-scolaires, les écoles primaires et maternelles ;
- De la création et de l’exploitation des parcs de loisirs ainsi que de l’organisation des manifestations socio culturelles à des fins de loisirs. »
Au cours de cette même sortie, le ministre a tenu à mettre en lumière les prescriptions de la loi sur la décentralisation quant au contenu de la dérogation accordée aux régions du Nord Ouest et du Sud Ouest. René Emmanuel Sadi a souligné les particularités du système anglophones avec leurs particularités dans les questions de justice et d’éducation. Par ailleurs, on y note aussi la présence prégnante des chefs traditionnels dans le dispositif représentatif. Maintenant, tous les acteurs attendent la mise en œuvre de toutes ces prescriptions.
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Stéphane NZESSEU