Le MINAT a fait une sortie médiatique incendiaire. Sortie au cours de laquelle il accuse quatre médias et d’autres ONG d’avoir reçu 5 milliards de FCFA pour déstabiliser le pays.
« Le Minat est en mesure d'affirmer que ces ONG aux ordres ont reçu plus de 05 milliards francs CFA des réseaux occultes à l'intérieur et à l'extérieur du Cameroun, pour la déstabilisation des institutions de la République ». C’est l’une des phrases fortes prononcées par le ministre Paul Atanga NJI lors de ce point de presse ce lundi.
Dans la suite de ses propos, le ministre va citer des noms d’ONG et de médias. Human Rights Watch, International Crisis Group, OCHA, le Redhac. Les médias Équinoxe TV, Stv, Radio Balafon, le quotidien Le Jour sont accusés d’avoir partagé le pactole de 5 milliards de FCFA.
Chose curieuse, le ministre esquive dans ses citations certains autres médias qui se livrent également au mauvais rôle d’instigation de la violence verbale et de l’accroissement des clivages qui existent entre plusieurs camerounais. Le ministre Atanga NJI, sur les médias cités, les a qualifié et les a assimilé à « Radio Mille collines ». Du nom de cette radio rwandaise qui avait attisé la haine entre HUTU et TUTSI. Ce qui avait abouti au triste génocide de 1994.
Au sujet des attentats meurtriers dans les villes de Ngalim et Bamenda, lesquels ont été revendiqués par des leaders sécessionnistes établis en occident, le Minat s'est indigné face au silence des ONG après les crimes des miliciens séparatistes. Et Paul Atanga Nji d'ajouter que plusieurs ONG sont en complicité avec les combattants ambazoniens.
Selon lui, des armes, des munitions, des jumelles avaient été retrouvées dans des voitures des ONG à destination des régions du Nord-Ouest et du Sud- Ouest, et ces matériels étaient destinés aux groupes armés séparatistes. Une accusation qui ressemble à celle adressée à l’endroit de la fondation Paul AYAH ABINE il y a peu de temps.
Dans sa vive indignation, le Minat demande où sont les ONG lorsque de présumés séparatistes brûlent vifs des militants d'un parti politique, juste pour avoir pris part à un meeting. Paul Atanga Nji a enfin sommé les ONG de déposer leurs rapports d'activités des années 2018 et 2019 au ministère de l'Administration territoriale, selon la loi locale en vigueur. Certaines de ces ONG ont décidé de porter plainte contre le ministre de l’administration territoriale.
Stéphane NZESSEU