Le ministre de la Communication s’est exprimé dimanche 06 octobre 2019 au micro de Radio France internationale (RFI).
« Il faut inscrire cette décision comme relevant du droit de grâce du Chef de l’Etat qui participe de son humanisme. Cette décision peut aussi être considérée comme un volonté du président de la République de ramener la paix dans le pays, comme il l’a fait récemment en faveur de nos compatriotes du Nord-ouest et du Sud-ouest », a dit René Sadi.
Le porte-parole du gouvernement réagissait ainsi à la suite d’un article de Jeune Afrique qui affirme que Paul Biya cédait à la pression et aux tractations diverses. Le Mincom soupçonne à travers cet article « une espèce de théâtralisation [de Maurice Kamto et Cie] qui n’a pas lieu d’être dans la mesure où ils contestent une situation incontestable, ils réclament une victoire qu’ils n’ont jamais gagnée ».
René Emmanuel Sadi appelle à ce « chacun à revenir à la raison » et invite « nos compatriotes à se mobiliser pour que nous regardions tous dans la même direction et en sauvegardant ce qui est essentiel : la paix et la stabilité. »
Selon plusieurs observateurs, la sortie du ministre de la Communication a également pour but de contrer le discours triomphaliste de Maurice Kamto quelques heures après sa sortie de prison à son domicile de Santa Barbara à Yaoundé.
Le président du MRC, arrivé en deuxième position à la présidentielle du 7 octobre 2018, déclarait le 5 octobre 2019 que « (…) Le jour que, par la volonté de Dieu et votre engagement et détermination, vous me porterez aux affaires, alors j’irai diriger le Cameroun. Vous l’avez déjà fait le 07 octobre dernier, mais les choses ne se passent pas toujours comme on le souhaite.
Maurice Kamto a été remis en liberté le samedi 5 octobre après huit mois de détention, en compagnie de Michèle Ndoki, Alain Fogué, Christian Penda Ekoka, Paul Eric Kingue et Albert Dzongang. La veille, Paul Biya avait « décidé de l’arrêt des poursuites judiciaires contre certains responsables et militants de partis politiques, notamment du MRC, arrêtés et détenus pour des faits commis dans le cadre de la contestation des résultats de la récente élection présidentielle ».
Otric N.