C’est dans le cadre du projet « Stabilisation et relèvement des communautés affectées par la crise sécuritaire à l’Extrême-Nord du Cameroun ». Financé par le Fonds des Nations unies pour la Consolidation de la Paix (PBF) sur la période de janvier 2020 à juillet 2021, le projet était destiné aux jeunes des départements du Mayo-Sava, du Logone-et-Chari et du Mayo-Tsanaga, les plus exposés aux attaques de la secte terroriste Boko Haram.
Le projet gouvernemental a permis de sensibiliser 10 829 adolescents (5 829 filles et 5 000 garçons) pour prévenir leur endoctrinement et leur enrôlement par les groupes terroristes. Sa mise en œuvre sur le terrain était assurée par le Fonds des Nations unies pour la Population (UNFPA), l’Organisation internationale des migrations (OIM) et l’Organisation des Nations unies pour l’Agriculture et l’Alimentation (FAO). Ces institutions ont axé leur intervention sur le renforcement de la résilience et l’autonomie des jeunes, à travers les activités de promotion des compétences de vie, l’accompagnement psychosocial et l’amélioration des capacités organisationnelles des plateformes des jeunes et des femmes.
Grâce à ce projet, de nombreux jeunes ont pu bénéficier d’une assistance financière pour démarrer leurs microentreprises. A en croire les chiffres avancés par l’UNFPA, quelques 500 jeunes formés ont pu se lancer dans l’élevage des petits ruminants, tandis que plus de 700 filles ont bénéficié d’une formation et d’une machine à coudre pour se mettre à leur propre compte.
109 acteurs communautaires ont été à cette occasion formés sur l’animation des activités socioéducatives de prévention de l’extrémisme violent et de la radicalisation. Dans le même temps, 34 plateformes communautaires, centres d’écoutes fonctionnels et structures de jeunes et femmes ont bénéficié d’un appui.
Innocent D H