C’était au cours d’une rencontre organisée le 18 juin dernier au Lawanat du quartier Souari avec l’appui du Projet d’amélioration du système d’état civil au Cameroun pour une citoyenneté active, financé par l’Union européenne. L’opération vise principalement à emmener les populations à faire déclarer les naissances dans les délais.
Pour que la sensibilisation fasse large écho, l’équipe déployée par l’agence régionale Bureau national de l’état civil (Bunec) sur le terrain a choisi l’approche de diffusion des messages clés en langue locale pour expliquer aux autorités traditionnelles les avantages de déclarer les naissances des enfants dans les délais. « Ils sont venus nous éclaircir la procédure de déclaration de naissance pour que nos enfants aient l’acte de naissance. Nous nous réjouissons parce que avant, il y avait parmi nous ceux qui veulent établir ce document, mais ne savent pas comment faire. A notre tour, nous allons continuer avec la sensibilisation dans les quartiers notamment dans les mosquées et les églises », exprime Sa Majesté Mohamadou Yaya Baka, chef traditionnel de 3ème degré de Souari.
Selon les explications du Chef d’agence régionale du Bunec pour la région du Nord, Nassourou Moussa Moussa, « En touchant aux chefferies traditionnelles, nous sommes convaincus que l’information qui est passée sera diffusée auprès des parents qui seront désormais conscients et pourront emmener à établir les actes à leurs progénitures et eux même pourront faire les actes de mariage ».
L’opération de sensibilisation rentre dans le cadre de la réforme de l’état civil engagée par le Gouvernement camerounais depuis 2006. « L’Etat a relevé que le système d’état civil fait face à plusieurs problèmes notamment l’ignorance de la population sur l’importance de l’enregistrement des faits d’état civil, la méconnaissance des textes, la négligence même des parents. Plusieurs enfants scolarisés sont sans actes de naissance. Nous voulons emmener un plus grand nombre de personnes à déclarer les actes dans les délais et à maîtriser les procédures de jugement supplétif », fait savoir Sophie Mvoe Kounou, chef de projet d’amélioration du système d’état civil au Cameroun pour une citoyenneté active (PASECA).
Ces autorités traditionnelles du lawanat de Souari également édifiées sur l’importance des actes de mariage et de décès se disent déterminées à porter le message auprès des familles.
Innocent D H