Les parlementaires, le Gouvernement et les organismes internationaux tablent sur la question à l’Assemblée nationale. C’est au cours d’une séance de travail qui se veut un plaidoyer en vue du renforcement du cadre légal de protection des enfants contre la violence. Une rencontre qui cadre avec la célébration ce mercredi, 16 juin 2021 de la 31ème édition de la journée de l’Enfant africain.
De nouvelles formes de violences faites sur les enfants émergent au Cameroun du fait des différentes crises sécuritaires qui frappent le pays depuis quelques années. L’on compte ainsi, parmi les principales victimes des attaques de la secte terroriste Boko haram dans l’Extrême-Nord, les enfants. Outre les pertes en vie humaines, ces derniers sont très souvent utilisés comme bombes humaines.
« Environ 38 enfants ont été utilisés pour perpétrer les attentats suicides dans la région du Lac Tchad depuis le début de l’année. Ce qui porte à 86 le nombre total d’enfants utilisés dans ce type d’attaque depuis à peu près 3 ans », a présenté le Directeur des Programmes de l’organisme Plan international, Collins Sayang.
Outre ces violences, les enfants sont victimes des assassinats dans les zones en conflit. Dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest notamment, le nombre d’enfants décédés depuis le début de la crise anglophone est innombrable.
La tuerie d’une dizaine d’écoliers au complexe scolaire privé « Mother Francisca international Bilingual Académy » en octobre 2020, n’est pas disparue de notre mémoire. Au rangs des violences que subissent les enfants, figurent aussi les sévices corporels auxquels ces derniers font face.
Plaidoyer formulé
Le plaidoyer que formule les parlementaires, le Gouvernement et les organismes internationaux réunis à l’Assemblée nationale devrait être axé sur le volet opérationnel. Selon les explications de la Ministre des Affaires sociales, Pauline Irène Nguéné : « Il y a plus de 13 départements ministériels qui sont chargés de protéger l’enfant. A notre niveau, nous avons déjà contribué à la ratification de tous les instruments juridiques pour la protection de l’Enfant sur le Plan légal. Maintenant sur le plan opérationnel, nous avons des dispositions pour sécuriser l’Enfant. Nous saisissons cette journée, la 31ème célébration de la journée de l’Enfant africain pour faire une évaluation, pour voir ce qui a été fait et quel est le chemin à parcourir », indique madame le ministre.
Innocent D H