« Diaspora-Coopération Décentralisée et Transfrontalière (REP-COD) » est, selon les termes mentionnés dans l’arrêté de création signé il y a quelques jours d’un cadre permanent d’échanges entre les camerounais de l’étranger et les parlementaires.
Ses missions
Le REP-COD a pour objectif principal de servir de cadre permanent d’échanges et de médiation entre les compatriotes de la diaspora et les parlementaires afin qu’ils puissent participer de manière plus active au développement et au rayonnement du Cameroun, peut –on lire dans l’article 2 du texte de création.
C’est l’honorable Henri Louis Ngantcha, en tant que président, qui va assurer le fonctionnement et la coordination des activités dudit réseau, avec d’autres députés de la Nation.
Des barrières leurs ont été imposées pendant longtemps
Une aubaine pour les Camerounais de la diaspora qui ont multiplié, au cours de ces dernières années, des actions qui visent à contribuer au rayonnement de leur pays. Eux qui malheureusement, se sont heurtés à de multiples barrières à l’instar de la corruption, de l’exigence de l’achat des consciences et autres maux décriés mais dans lesquels se complaît une certaine administration dont l’objectif premier est de s’en mettre pleins les poches, au détriment des Camerounais.
Face à toutes ces tares, ils se sont trouvés contraints d’abandonner toute ambition d’implémenter un quelconque projet au 237, après avoir été confronté aux appétits malsains et débordants des adeptes de la corruption mentale, morale et financière.
Il faut également rappeler que la création au sein de la Chambre basse du parlement d’un réseau parlementaire dédié à la diaspora intervient alors que les camerounais de l’extérieur réclament la double et même la multiple nationalité. Une demande réitérée à l’occasion du Grand Dialogue National qui s’est tenu à Yaoundé du 30 septembre au 4 octobre 2019.
Mais pour l’instant, le gouvernement camerounais n’a pas réagi favorablement. C’est la loi portant sur le Code de la nationalité camerounaise, adoptée 11 juin 1968, qui reste en vigueur. En son article 31, le texte dispose que la nationalité camerounaise se perd entre autres par: «Le Camerounais majeur qui acquiert ou conserve volontairement une nationalité étrangère».
Donner une autre image des députés de la Nation
Grâce au réseau « Diaspora-Coopération Décentralisée et Transfrontalière », peut être que cette barrière sera brisée par ces parlementaires au niveau de l’Assemblée Nationale afin que le Cameroun qui ambitionne d’atteindre son émergence à l’horizon 2035, laisse à la postérité des réalisations concrètes qui pourront bénéficier à tous.
Que les députés de la dixième législature, au-delà d’être des « acclamateurs », impriment une marque indélébile au niveau de la Chambre Basse du parlement Camerounais pour que les populations qui leur ont accordé leur voix, bénéficient des retombées, des actions et autres entreprises qui seront mises en place par leurs compatriotes, membres de la diaspora.
Nicole Ricci Minyem