Tel est le thème de réflexion proposé aux élus de la Nation, membres du Réseau des Législateurs Camerounais sur la Sécurité Routière dans le cadre d’un atelier de deux jours, qui s’est ouvert ce Lundi au Palais des Congrès de Yaoundé.
Contexte
La publication des résultats d’une étude commandée par le ministère des Transports, auprès du cabinet Cyscom sur l'impact des mesures de sécurité routière mises en place au Cameroun donne des chiffres assez alarmants, pour ne pas dire plus.
De 2011 à 2017, le pays a enregistré 21 049 accidents de la route, occasionnant la mort de 7 203 personnes. Au cours de cette période, c’est l’année 2016 qui a été la plus meurtrière avec 1 096 victimes dans 2 895 accidents répertoriés.
Dans 35% des cas, l’excès de vitesse a été identifié comme principale cause des accidents routiers au Cameroun. L’état des véhicules a contribué pour 17% tandis que 10,5% des accidents ont été occasionnés par la conduite en état d'ébriété.
Dans l’ordre, les autres causes sont : le manque de maîtrise du volant (10,5%), l’état de la route (10%), le mauvais dépassement (7%) et autres (10%).
Au regard de ce constat, les Députés ont été invités à « Faire école de la notion sécurité routière, afin que les différentes interventions donnent naissance à un contenu pertinent et constructif… ».
Et, dans les différentes interventions, les uns et les autres se sont accordés à dire que :
« L’insécurité routière est devenue une véritable crise au Cameroun, au même titre que la crise sanitaire et la crise sécuritaire qui sévissent en ce moment…
Le Cameroun, habitué à combattre les crises, ne saurait négliger celle sur nos routes. Son impact socio-économique est tel que les pouvoirs publics, avec l’aide des partenaires doivent stopper l’hémorragie et mettre fin aux hécatombes ».
Par ailleurs, le Secrétaire permanent du Conseil de la Route, dans son propos de circonstance, a mis un accent particulier sur les principaux acteurs qui œuvrent dans le cadre de la sécurité routière, ainsi que sur les rôles assignés aux uns et aux autres.
Il a en outre rappelé que le Conseil National de la Route est chargé :
D’émettre des avis sur les questions concernant le développement, l’aménagement, la construction, la réhabilitation et l’entretien du réseau routier, ainsi que sur la protection du patrimoine routier, la prévention et la sécurité routières, les documents de planification routière et les critères de classement du réseau routier ;
D’émettre des avis préalables avant leur mise en œuvre, sur les programmes de travaux annuels ou pluri annuels concernant toutes les prestations relatives à la route, ainsi que sur les budgets et sources et sources de financements y afférents ;
De veiller au suivi de la mise en œuvre de la politique nationale de la route, ainsi que sur des programmes y relatifs…
A la suite de cet Atelier, les membres de ce réseau, ainsi que les experts invités pour les entretenir vont livrer la quintessence de leurs réflexions, au cours d’une assemblée plénière prévue à cet effet.
Nicole Ricci Minyem