Ces fonds européens permettront à la Croix Rouge Camerounaise de fournir une aide d'urgence aux personnes vulnérables avec des abris, des moustiquaires, une assistance technique en assainissement et amélioration de l’hygiène, ainsi que des actions de sensibilisation sur la prévention des maladies transmissibles par l’eau.
En réponse aux inondations qui ont affecté la région de l’Extrême-Nord du Cameroun, l'Union européenne a débloqué 20 millions XAF (€30.000 euros) en fonds humanitaires pour venir en aide aux foyers les plus sinistrés. Ce financement de l’UE répond à la demande de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR), dans le cadre du Fonds d’urgence de la fédération.
De fortes pluies qui se sont abattues dernièrement sur la région de l'Extrême-Nord du Cameroun ont entraîné de graves inondations et le débordement du fleuve Logone. Des familles ont perdu leur habitation et leur bétail. Les habitants de cette zone sont, dans leur immense majorité, des agriculteurs et il se trouve que les inondations survenues, juste avant la période des récoltes, ont malheureusement emportés ces cultures.
« Plus de 40,000 personnes sont directement affectées par les inondations dans les arrondissements de Zina (Logone et Chari), Maga et Kai-Kai (Mayo Dany) » et « l’accès aux populations affectées est très difficile, essentiellement par voies fluviales », a indiqué dans un rapport, la mission du Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU, (OCHA).
L’OCHA estime que les besoins prioritaires des populations affectées par les inondations concernent « l’accès aux soins, à l’eau potable, à l’hygiène, les abris et les biens de première nécessité ».
Dépêché dans les zones sinistrées par le Président Camerounais, le ministre de l’Administration territoriale, Atanga Nji, a annoncé que le gouvernement envisage de déplacer ces personnes qui se sont installées au long de la rivière Logone qui déborde régulièrement après des fortes pluies.
Pourquoi cette récurrence des inondations malgré les travaux de réhabilitation des digues le long du Logone et du lac de Maga exécutés depuis des lustres par la Société d’expansion et de modernisation de la riziculture de Yagoua (Semry), le génie militaire et le programme d’urgence de lutte contre les inondations (Pulci) ?
Sur cette question, les avis divergent. Pour les uns, c’est l’entêtement des populations à déguerpir des zones déclarées dangereuses et donc inhabitables. Ces zones étant inondables en saison des pluies.
Actuellement, les sinistrés du Mayo-Danay sont essentiellement localisés dans 24 villages de l’arrondissement de Kaï-Kaï et à Al-vakaï, un village de l’arrondissement de Maga. Ils occupent le sud du lac artificiel de Maga et les bordures du mayo Guerléo, un défluent du Logone. «Ils sont conscients que ces secteurs sont régulièrement inondés, mais refusent de quitter leur terroir », déplore une autorité administrative.
N.O