C’est désormais effectif depuis le 1er janvier 2020, le Cameroun n’exporte plus vers le pays de Donald Trump sans droit de douane. Il s’agit ainsi de l’entrée en vigueur des sanctions américaines à l’égard du pays dans le cadre de l’African Growth and Opportunity (Agoa).
En octobre 2019, les Etats-Unis d’Amérique annonce la sortie du Cameroun de l’Agoa. Dans la foulée, plusieurs faits motivant la sanction du pays de Donald Trump. Dans le quotidien le Jour en kiosque ce lundi 06 janvier 2020, l’on apprend en effet, « violations persistantes des droits de l’homme commises par ses forces de sécurité. Ces violations comprennent les exécutions extrajudiciaires, les détentions arbitraires et illégales et la torture ».
Le journal de Haman Mana dans sa parution précise, « une allusion à peine voilée aux bavures (exécutions sommaires, tortures, etc…) attribuées par des ONG aux forces de sécurité camerounaises dans le cadre de la lutte contre Boko Haram dans l’Extrême-Nord et dans les combats contre les séparatistes dans des zones anglophones ».
Ousmanou Tata de la Hill Top Dynamic General, pense pour sa part que l’exclusion du Cameroun de l’Agoa doit porter préjudice non seulement sur le secteur agroalimentaire, mais également sur les investissements à l’extérieur du pays. « Il est pour le moment difficile d’évaluer l’impact de cette décision sur notre activité. Mais nous avons toujours été satisfaits des retombées que nous procure l’Agoa », confie-t-il.
Selon un expert, le « Cameroun n’a pas su transformer cette opportunité en avantages réels comme l’ont fait les autres pays. Je note l’absence de réformes sur le plan politique et aucun appui opérationnel aux exportateurs pour un marché aussi exigeant », souligne-t-il.
Innocent D H