Le ministre des relations extérieures de la France, répondant aux questions des sénateurs français a dit la position du gouvernement français au sujet de ce que vie en ce moment le leader de l’opposition camerounaise.
Depuis le 22 septembre 2020, le président du MRC est retenu au sein de son domicile au quartier Santa Barbara à Yaoundé. Aucun acte ne précise le régime de cette rétention. Il est seulement donné de constater que le leader de l’opposition camerounaise est limité dans ses allées et venues. Et même, toute visite à son endroit des militants et militantes de son parti est simplement repoussé. Et parfois avec violence par les FMO qui gardent l’entrée de son domicile.
Une situation qui exaspère tous les membres du MRC et intrigue tous les gardiens des droits de l’homme. C’est dans cet ordre d’idée que les sénateurs français ont posé la question au ministre français des relations extérieures au cours des travaux de l’une des commissions de la chambre. Yves Ledrian a été clair. Le gouvernement français a demandé au Cameroun de libérer Maurice Kamto. Le ministre français fait savoir que cette situation est quasi similaire à ce qui était survenue en 2019, à l’époque où Maurice Kamto et les siens étaient dans les griffes de la justice militaire. On se souvient que le Chef de l’Etat avait dans une adresse à l’activiste Calibri Calibro, dit qu’il avait donné des instructions pour que soient libérés les prisonniers politiques. Aussi, Yves Ledrian a fait savoir qu’il avait dit à l’époque qu’il ne viendrait pas au Cameroun tant que Maurice Kamto était en prison.
La suite, on la connait, le professeur de droit avait été libéré de même que ses coaccusés. Se dirige-t-on vers le même scénario ?
Quelle intérêt la France a-t-elle dans la libération de Maurice Kamto ?
A priori, le désir de garder la face aux yeux des observateurs comme un pays des droits de l’homme. Mais la vérité est qu’il existe toujours un certain climat paternaliste que les gouvernements de l’hexagones manifestent à l’endroit des classes dirigeantes camerounaises. Un paternalisme qui rejaillit encore dans le ton utilisé par le Président français pour s’adresser à son homologue camerounais. De plus, il est toujours bon pour ses intérêts de garder un moyen de pression sur le gouvernement. Un instrument qui servirai au chantage politique au cas où les dirigeants veulent se passer des orientations de l’ancien colon.
Stéphane NZESSEU