Les moyens d'accroître la coopération économique entre les Etats-Unis et le Cameroun au menu d’une audience au ministère de l’Economie.
L'ambassadeur des Etats-Unis au Cameroun, Peter Henry Barlerin, a rencontré le ministre de l'Economie, de la Planification et du Développement régional, Alamine Ousmane Mey, pour faire le point sur les liens entre les deux pays et sur le soutien américain à au Cameroun. Les deux officiels ont tenu une séance de travail à huis clos à Yaoundé, le mercredi 21 août 2019.
Le diplomate américain a ensuite déclaré aux journalistes que sa rencontre avec le ministre Alamine avait été l'occasion pour lui de rattraper son retard et de discuter d'un certain nombre de questions sur lesquelles les deux pays se réjouissent de travailler afin d'approfondir leurs liens. Plusieurs mois se sont écoulés depuis la dernière réunion officielle des deux fonctionnaires.
"Nous avons discuté de diverses opportunités pour le Cameroun de profiter des facilités du gouvernement américain telles que l'Export-Import Bank of the United States et la nouvelle US International Development Finance Corporation qui vient d'être créée sous le BUILD Act. Nous avons également examiné d'autres possibilités d'aider au développement du Cameroun", a dit M. Barlerin.
L'ambassadeur n'a pas donné plus de détails, mais a déclaré que les projets qu'ils étudient couvriront divers secteurs et que les grandes entreprises ainsi que les petites et moyennes entreprises seront impliquées.
Il convient de noter que la Société américaine de financement du développement international est une agence du gouvernement fédéral américain chargée de fournir de l'aide étrangère par le biais du financement de projets de développement privés. Créé l'an dernier par la loi BUILD (Better Utilization of Investments Leading to Development) Act et adopté par le président Donald Trump, cet organisme devrait être pleinement opérationnel avant la fin de l'année.
En effet, en 2019, les États-Unis mettront en œuvre un nouveau moyen d’attirer davantage d’investissements américains provenant du secteur privé dans les pays en développement. Le gouvernement Trump appelle cette méthode « une nouvelle ère dans le financement du développement par les États-Unis ».
À l’origine de cette action : un nouvel organisme qui s’appelle l’U.S. International Development Finance Corporation (DFC). Il aura accès à 60 milliards de dollars en capital financier pour aider les entreprises américaines à investir sur les marchés émergents du monde entier sans faire tomber les pays dans le piège de l’endettement à long terme.
Ce montant représente près du double de la capacité de prêt de l’organisme qu’il remplacera. Les prêts sont accordés à des investisseurs privés et non pas à des gouvernements.
L'Export-Import Bank of the United States est en partie l'agence officielle de crédit à l'exportation du gouvernement fédéral américain.
Otric N.