La compagnie aérienne nationale fonctionne depuis trois années avec un premier plan de relance conçu par le cabinet américain Boeing Consulting. Et en date du 27 mai 2019, le Conseil d’administration de Camair-co présidé par Jean Ernest Ngalle Bibehe Massena le Ministre des Transports a adopté un autre ayant comme mention « urgence ».
C’est un secret de polichinelle au Cameroun, Camair-co la compagnie aérienne nationale, fait partie des entreprises publiques qui peinent à avoir une certaine stabilité. Rendu à ce jour, deux plans de relance ont été mis sur pied pour aider la compagnie à prendre son envol. Seulement, la question qui taraude les esprits est celle de savoir le plan de relance avec lequel la nouvelle équipe dirigeante de Camair-co va fonctionner.
Pour mieux comprendre l’interrogation sus mentionnée, il convient de rappeler qu’en 2016, le cabinet américain Boeing Consulting saisi par les autorités camerounaises, a conçu le plan de relance avec lequel Ernest Dikoum l’ancien Directeur général (Dg) de la compagnie aérienne nationale a cheminé. Ce plan a été élaboré sur une durée de 5 années à hauteur de 325 milliards de Fcfa. Et c’est celui qui est en cours de réalisation. Rendu à trois années de mise en application, d’après nos sources, les objectifs ne sont atteints qu’à 20%. En 2016, l’Etat du Cameroun devait débourser près de 45 milliards de Fcfa.
Il faut souligner que le plan en question prévoyait l’apurement de la dette de l’entreprise chiffrée à 35 milliards de Fcfa, le redimensionnement du réseau à près de 23 destinations, la modernisation de la flotte avec le passage à 12 aéronefs et la mise en place d’un plateau technique pour la maintenance des avions sur place.
A côté de ce plan sus présenté réalisé par Boeing, il y a un deuxième, un nouveau adopté par le Conseil d’administration le 27 mai 2019. Celui-ci prévoit « la réduction des fréquences et des dessertes non rentables. Une décision prise pour palier quelques difficultés financières que connait l’entreprise en ce moment. Insolvable envers certaines compagnies et fournisseurs, l’entreprise est au bord du gouffre. Au niveau des avions opérationnels, seuls un MA60 et le Bombardier Q400 sont actifs sur les 6 que compte la structure. C’est d'ailleurs l’une des raisons ayant poussé la Camair-co à suspendre tous les vols régionaux à destination d’Abidjan, Bangui, Cotonou, Dakar, Libreville, Lagos et Djamena. L’autre axe de ce plan de relance d’urgence est également porté sur la réduction du personnel et le règlement des arriérés de salaire ».
Liliane N.