La Société camerounaise de purification de sel (Socapursel), basée dans la zone portuaire de Douala, a reçu le 28 février 2019, une prime de 50 millions de francs octroyée par le Bureau de Mise à Niveau des Entreprises. Il s’agit d’une prime sur les investissements matériels de l’entreprise, qui a bouclé avec succès son opération de mise à niveau.
Moïse Wolah, représentant du président du comité de pilotage du Bmn, a relevé que l’octroi de cette prime matérialisait l’aboutissement d’un processus entamé en avril 2014 avec l’adhésion de l’entreprise au Programme national de Mise à Niveau (Pnman). Après une descente au sein de la société d’experts du Bmn pour un pré-diagnostic en juin 2014, puis d’une équipe d’experts nationaux et internationaux pour la réalisation d’un diagnostic stratégique global en février 2015, un plan de mise à niveau a été formulé.
Dieudonné Kamdem, Pdg de l’entreprise primée, s’est réjoui pour le chèque reçu et souhaité un accompagnement permanent des pouvoirs publics, afin de garantir une compétitivité pérenne à la société. Et au représentant des banques commerciales présent à la cérémonie, l’industriel a plaidé pour des taux d’intérêt revus à la baisse.
Le BNM, structure placée sous la tutelle du ministère de l’Economie, a été mis en place dans le cadre du Programme d’appui à l’amélioration de la compétitivité de l’économie camerounaise (Pacom), financé par l’Union européenne à hauteur de 6,5 milliards de francs Cfa, dans le cadre des APE.
Ce programme vise trois objectifs principaux: la mise à niveau des petites et moyennes entreprises camerounaises du secteur productif industriel et agro-industriel; le renforcement de la normalisation et de la qualité des produits camerounais; la mise à la disposition des entreprises de compétences et de structures d’appui plus efficaces, notamment dans les filières ou secteurs prioritaires, de manière à ce qu’elles produisent des biens et services de qualité pour conquérir durablement les marchés.
C’est dans ce cadre que le BMN a signé en 2018 des conventions avec 15 nouvelles entreprises. Ces entreprises locales, parmi lesquelles plus de la moitié exerce dans l’agroalimentaire, intègrent ainsi le programme de mise à niveau du BMN, qui ouvre la voie à un diagnostic complet de ces structures de production et à un accompagnement en termes de renforcement des capacités managériales.
Dans le même temps, le programme intègre l’encadrement dans la recherche des financements nécessaires à l’accroissement de l’activité de l’entreprise, le BMN ayant signé plusieurs partenariats avec des institutions financières locales et panafricaines, à l’effet de faciliter l’accès aux financements aux entreprises sous-programme de remise à niveau.
Otric N.