Il a été mis en place depuis 2012 par le gouvernement camerounais, avec l’appui de la Banque Mondiale afin de combattre les inégalités sur le plan national mais aussi, lutter contre la vulnérabilité.
Logé au ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire, il a pu sortir 400 mille familles de la misère, en leur donnant les moyens d’améliorer leurs conditions de vie.
A quoi renvoie concrètement cette amélioration des conditions de vie ?
Selon les explications données par Njoh Michelin, coordonateur du Projet Filets Sociaux, c’est un long processus qui commence par un ciblage géographique : « Il se fait sur la base de l’Enquête Camerounaise auprès des Ménages (Ecam) organisée sur l’ensemble du Territoire National, avec le concours de l’Institut National de la Statistique, de la Banque Mondiale et des partenaires Locaux…
Les personnes ciblées sont celles qui vivent dans une pauvreté chronique ; ces Populations qui sont susceptibles de rester pauvres de génération en génération, si le Gouvernement ne fait rien pour les aider… ».
Continuité de l’action en période de crise sanitaire
Suivant les informations données par le Coordonateur national du Projet « Filets Sociaux », les Régions les plus intéressantes actuellement sont celles de l’Extrême Nord – du Nord – de l’Adamaoua – de l’Est – du Sud – du Nord Ouest ; A cet effet, il a pu bénéficier d’un montant de 16milliards puisés dans le Fond de Solidarité National créé par le Président de la République ;
Njoh Michelin : « Nous avons pu sélectionner 80 mille bénéficiaires ; Tous ont été choisis dans les Chefs Lieux de Région, tout simplement parce que le Corona Virus a créé un peu plus de difficultés dans les grandes villes, aussi bien au niveau de l’Economie que celui de la Santé... Chaque reçoit 180 mille pendant trois mois et, le suivi est fait quotidiennement sur le terrain, grâce à nos partenaires locaux. Ceux qui ont utilisé leur argent à bon escient reçoivent publiquement des cadeaux ».
Le satisfecit de quelques bénéficiaires
Aîssatou Ousmanou – Commerçante – 36 ans et résidente au quartier Ekoudou I : « Je faisais dans la vente des petits bonbons, le djinja aussi mais, je n’avais pas de congélateur. J’ai pu m’en sortit grâce au projet « Filets Sociaux ». L’argent que j’ai eu m’a permis d’acquérir un grand congélateur… » ;
Aubertine – Commerçante – 59 ans et résidente au quartier Nlongkak : « Si j’achète les choses de 5 mille, je fais un bénéfice de 100% parfois plus. Avant que le Projet Filets Sociaux ne vienne à mon soutien, en augmentant mon capital, je ne vendais pas le poisson, mais uniquement le bâton de manioc et quelquefois des beignets…
Aujourd’hui, c’est différent. J’achète des sceaux de poisson, j’ai ajouté des sceaux de maïs et, j’ai dit adieux à la misère dans laquelle j’étais plongée…
Je ne m’inquiète plus pour mes lendemains. Les soucis de 100 frs, 200 et même 1000 frs ne viennent plus hanter mes jours. Les emprunts que je suis incapable de rembourser, l’incapacité de ne pouvoir amener les enfants à l’hôpital lorsqu’ils sont souffrants, je ne vis plus cela ».
Nicole Ricci Minyem