L’information a été rendue publique le 20 décembre 2018 lors du Comité de mise en place du système de certification du Processus de Kimberley.
Pour le compte de l’année 2018, la région du Soleil levant a produit 1 791 37 carats de diamants bruts. Elle a été d’ailleurs la seule des régions du Cameroun à produire lesdits diamants. Ladite production a été trouvée dans 30 sites d’exploitation opérationnels, parmi les 46 recensés à ce jour par le Secrétariat national permanent du Processus de Kimberley (Snppk).
Durant les travaux du Comité de mise en place du système de certification du Processus de Kimberley, il a été dit que les quantités de diamants bruts exportées s’élevaient à 1785 72 carats pour 18 opérations. Ce qui fait une augmentation de +37,24% par rapport aux 1 301 14 carats de 2017. Les exportations ont eu une valeur de 198 84 millions de F pour des recettes de l’ordre de 35,13 millions de F.
Il convient de souligner que selon les données du secrétariat national du processus de Kimberly, une meilleure politique d’exploitation du diamant pourrait rapporter annuellement 530 millions de FCFA à l’Etat du Cameroun. Or, entre janvier 2013 et décembre 2017, le Cameroun a vendu près de 10 820 carats de diamants bruts pour une valeur de 1,06 milliards FCFA.
Le potentiel diamantifère du Cameroun est important comme le révèle une étude menée par le Bureau de recherche géologique et minière basée en France. Soit, 41 occurrences de diamants dont la plus grande partie se trouve sur la ligne transfrontalière Yokadouma (Cameroun), Berberati (Centrafrique) et Enyele (République Démocratique du Congo).
Ces réserves sont estimées à environ cinq millions de carats et du côté de Mobilong où les études d’exploration n’ont pas encore été finalisées, il est fait état de plus de dix-huit millions de carats. A ce stade, la production artisanale ne fournit que 5000 carats par an. Cette capacité de production pourrait doubler et renflouer davantage les caisses de l’Etat.
C’est justement pour cette raison que des actions sont en cours pour augmenter l’attractivité de ce secteur. Cela passe par la mise en place d’une bonne unité de taille de diamants au Cameroun. Avec le concours du secrétariat national du processus de Kimberly, le gouvernement a revu à la baisse la taxe consolidée des diamants bruts, qui est passée de 24,5% à 12,5%.
Le défi de l’exploitation diamantifère réside surtout dans la traçabilité. Celle-ci assurerait une exploitation et une commercialisation légale du minerai. Le Cameroun a dans ce sens marqué un pas de géant en intégrant en 2012 le processus de Kimberley. Un observatoire international qui s’active pour la transparence dans l’exploitation minière et canalise celle-ci dans un circuit économique équitable.
Et à mesure de mieux contrôler cette activité, ledit secrétariat a installé des points focaux dans les sites de production, d’exportation et d’importation des diamants bruts. Ces points de contrôle sont répartis dans les régions du Centre, de l’Est, du Sud, du Nord, de l’Adamaoua, et du Littoral, les 6 régions couvertes par le secrétariat national du processus de Kimberly. Ils ont ainsi pour mission d’enregistrer dans des documents de traçabilité, toutes les données qui ont trait à la production, l’exportation du diamant brut.
Liliane N.