Elle annonce que le riz indexés dans les vidéos qui circulent sur les réseaux sociaux n’est pas du riz en plastique.
Depuis plusieurs semaines, la polémique enfle au Cameroun sur du riz en plastique importé. Plusieurs internautes ont à leur manière démontré que le riz parfumé vendu dans les grandes surfaces serait impropre à la consommation. En réaction, la Ligue Camerounaise des consommateurs (LCC) rassure l’opinion sur la qualité du riz parfumé importé.
«Il y a des vidéos qui ont trompé des consommateurs. Nous avons pu vérifier ces vidéos-là et nous nous sommes rendus compte que ce que la vidéo montre ce n’est pas du riz en plastique. Mais c’est des granulés qui serviront de matière première aux industries qui transforment le plastique», a affirmé Delor Magellan Kamseu Kamgaing, le président exécutif de la LCC, ce jeudi matin sur les antennes de la radio nationale.
Au-delà de cela, informe-t-il, «nous avons mené une enquête sur le terrain. Nous avons acheté toutes les variétés de riz parfumé importé que nous avons trouvé dans les supermarchés et que nous avons testé pour voir leur degré en élasticité et voir même la présence des plastiques».
«Nous n’avons pas encore des résultats des laboratoires, mais lors des tests nous nous sommes rendu compte que le riz parfumé importé, quand il est cuit, lorsque vous faites des boules, c’est boules-là s’écrasent automatiquement quand ce riz est encore chaud. Mais quand ça prend du temps, l’amidon qui est contenu dans du riz produit un gel qui booste l’élasticité du riz, et ce riz-là rebondi quand il est refroidi», justifie-t-il.
En rapporte avec cette polémique, le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana a convoqué ce jeudi une réunion de crise dans ses services. Le Patron des lieux convie impérativement à cette concertation les propriétaires des sociétés indexées, le ministère de L’Agriculture et du Développement rural, ainsi que l’Agence des Normes et de la qualité (ANOR).
La réunion de crise du 03 janvier 2019 aura donc lieu pour faire la lumière sur cette affaire sordide. Il a été demandé aux propriétaires des sociétés concernées d’apporter lors de cette réunion de crise les documents exigibles pour l’importation et la mise en marché de leurs riz importés au Cameroun.
Il s’agit notamment des attestations de conformité d’expédition des marchandises délivrées par les organismes accrédités, du certificat de conformité à la norme délivré par l’ANOR et le procès-verbal d’inspection phytosanitaire à l’importation délivré par le poste de police phytosanitaire du Port autonome de Douala, entre autres.
Il convient toutefois de rappeler que selon la Loi No 2015/018 du 21 décembre 2015 régissant l’activité commerciale au Cameroun d’une part et de la Loi No 2016/004 du 18 avril 2016 régissant le Commerce Extérieur au Cameroun d’autre part, l’importation est libre et le ministère du commerce n’émet aucun document en ce sens. Le ministère du commerce n’offre pour seul service que l’inscription au fichier des importateurs et des exportateurs.
En rappel, le Cameroun a importé 728 443 tonnes de riz pour une valeur de 183,7 milliards de FCFA en 2017. Malgré l’application des droits de douane dans ce domaine, depuis janvier 2016, ces importations enregistrent une hausse de 18,6% en quantité et 27,9% en valeur par rapport à 2016. Les achats de cette denrée de grande consommation dans le pays proviennent en totalité de l’Asie (99,8%), principalement de la Thaïlande (85%), de l’Inde (7%) et du Myanmar (2%).
Otric N.