La direction générale a fait publier dans certains journaux, sa mise au point au sujet de cette affaire.
Dans le document porté à notre connaissance, la Société de developpement du Coton du Cameroun (Sodecoton) est ferme. Elle affirme n’avoir jamais eu recours au coton génétiquement modifié (Cgm). «La Sodecoton rejette toutes les allégations des médias sus cités et réaffirme qu’elle n’a pas l’intention d’utiliser le Coton génétiquement modifié pour la réalisation de ses objectifs de production cotonnière», a écrit la Direction générale.
Dans son communiqué la Direction générale cite les médias Radio France internationale (Rfi) et Eco matin comme avoir été ceux qui ont diffusé et publié que l’entreprise a eu à faire usage du coton génétiquement modifié. Toutefois, elle indique qu’il y a des expériences qui ont été faites. «La Direction générale …informe l’opinion nationale et internationale, que …l’expérimentation du Coton génétiquement modifié a été menée pour des raisons essentiellement liées à la recherche sur des sites en milieux confinés de 2012 à 2015, conformément à l’autorisation reçue du Ministère de l’Environnement de la Protection de la Nature et du Déveeloppement durable (Minepded)» ; écrit-elle.
La Direction générale précise que lesdites expérimentations ont été suspendues. «La thématique du coton génétiquement modifié n’ayant pas été retenue pour la période 2017-2022 par le Ministère de la Recherche scientifique (Minresi), la Sodecoton a suspendu cette activité de recherche confinée encore au stade d’expérimentation», peut-on lire dans le communiqué.
Ne pouvant donc pas continuer avec les expérimentations, l’entreprise s’est rebattue sur autre chose avec ses partenaires à l’instar de l’Irad et du Cirad. «En conséquence la Sodecoton et ses partenaires de recherche…ont ainsi créé, dans le cadre de conventions de recherche, des variétés conventionnelles non manipulées, qui ont un haut potentiel de rendement en champ pouvant produire jusqu’à 3,5 tonnes/ha, particulièrement pour la variété Irma Q302 (cultivée dans toute la zone cotonnière) qui a de bonnes caractéristiques agronomiques et technologiques. Un itinéraire technique bien élaboré, administré et un programme des traitements insecticides raisonné permettent de bien gérer les pressions parasitaires de la zone cotonnière et d’obtenir une bonne production», indique la Direction générale de la Sodecoton.
L’entreprise se dit satisfaite de l’expérience des variétés conventionnelles. «Les variétés conventionnelles non génétiquement modifiées, vulgarisées par la Sodecoton en ce moment, donnent entière satisfaction tant pour les producteurs que pour elle-même. Les rendements moyens de 1400 kg/ha de coton graine, obtenus ces dernières années au Cameroun, restent les meilleurs rendements de toute l’Afrique en culture pluviale», écrit la Direction générale.
Liliane N.