Le 10 juillet 2019, le Cameroun a intégré le Conseil international consultatif du cajou (CICC), la plateforme panafricaine de promotion et de développement de cette culture de rente.
Modeste producteur d'anacarde, le Cameroun a intégré le 10 juillet 2019 à Abidjan, siège de l’organisation, le Conseil international consultatif du cajou (CICC), la plateforme panafricaine de promotion et de développement de cette culture de rente.
En effet, selon les informations rapportées par notre confrère Jeune Afrique, le Cameroun, représenté par le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Gabriel Mbairobé, avait fait le déplacement à Abidjan, pour parapher les documents de l’adhésion en présence de Souleymane Diarrassouba, le ministre ivoirien du Commerce, de l’Industrie et de la Promotion des PME.
Dixième membre de cette organisation, le Cameroun est donc le tout premier pays d’Afrique centrale à intégrer le CICC qui rassemble l’ensemble des producteurs africains et représente 60 % des approvisionnements mondiaux, estimés à 1,6 million de tonnes en 2017. La locomotive économique de la Cemac entend ainsi profiter de l’expérience des autres membres pour enraciner la culture de la noix de cajou sur son territoire.
Selon investir au Cameroun, la production de l’anacarde intéresse déjà une grande unité agro-industrielle au Cameroun. Il s’agit de la Sodecoton. Le géant industriel des régions septentrionales du pays entend développer cette culture, non seulement pour procurer une nouvelle source de revenus aux producteurs de coton, mais aussi et surtout pour diversifier les cultures de rente dans cette partie du Cameroun, dans laquelle le coton dicte sa loi.
Mais alors que la production africaine de noix de cajou croît de 5 % annuellement, impactant les cours mondiaux, la Côte d’Ivoire, numéro un mondial de cette culture de rente avec 760 000 tonnes en 2018, traverse une crise marquée par la mévente de sa récolte et la baisse de la qualité.
Danielle Ngono Efondo