L’information a été relevée lors de la signature de convention de financement d’un montant de 12 milliards de FCFA destiné au lancement de la première phase du projet de construction de la Ring-Road, tronçon routier reliant la région du Nord-Ouest Cameroun au Nigeria.
A ce jour, le portefeuille actif de la Banque africaine de développement (BAD) au Cameroun comprend 30 projets totalisant des engagements exacts de 1 340 milliards FCFA. « Ce niveau d’engagement en constante augmentation atteste de l’excellente coopération entre la République du Cameroun et le groupe de la Banque africaine de développement », s’est réjoui Ousmane Doré, directeur général du Bureau Afrique centrale de la BAD.
En effet, rapporte Eco Matin, c’est une enveloppe de près 465 milliards de FCFA qui vient de s’allonger dans le portefeuille de la BAD au Cameroun en octobre 2019. L’on se souvient qu’au 30 août 2018, ledit portefeuille était de 875 milliards FCFA et comprenait 23 projets, soit 14 projets nationaux, 5 projets régionaux et 4 projets du secteur privé. De manière détaillée, le portefeuille de projets publics est reparti dans les secteurs transport/TIC (62 %) ; l’eau et l’assainissement (2 %) ; l’énergie (8 %) ; l’agriculture et l’environnement (11 %), ainsi que la gouvernance (17 %). Parmi les projets réalisés par la BAD au pays, l’on peut évoquer le corridor Yaoundé- Brazzaville, la construction du pont sur le Ntem, le projet dorsale à fibre optique et le câble sous-marin mis en eau à Kribi, entre autres.
Cependant, note le journal, des sources au sein de l’institution révèlent que de nombreux défis restent à relever dans le cadre de la coopération entre la BAD et le Cameroun. En particulier dans les délais existant entre la date d’approbation et la date de signature des projets, la date d’approbation et la date de mise en vigueur du projet, et entre la date d’approbation et la date du premier décaissement. Pour illustration selon le responsable pays de la banque au Cameroun il faut également noter des retards constatés dans la mise en service des ouvrages. Les causes évoquées sont la faiblesse de la qualité à l’entrée, notamment de la maturation des projets, les lenteurs dans la passation des marchés, dans le déblocage des fonds de contrepartie et quelque fois la faible qualité des demandes de paiement.
Pour Ousmane Doré, les prochains défis entre les deux partenaires résident maintenant « la mise en œuvre et le suivie d’évaluation de ces opérations d’envergure sur le terrain, vérifier l’impact des projets pour le bien-être des populations », a confié le Dg du Bureau Afrique centrale de la BAD.
Otric N.