Le redéploiement du personnel ne serait pour certains, que l’arbre qui cache la forêt. Des sources internes évoquent la thèse des rétro–commissions issues de la location des aéronefs et, les deux personnalités aimeraient avoir des coudées franches pour mieux gérer les « transactions ».
Selon nos confrères de Actu Cameroun, les données ont changé entre Jean Ernest Ngalle Bibehe et Louis Georges Njipendi depuis quelques semaines car, ils n’arrivent plus à s’accorder sur les profits qui découlent des contrats signés après la location des aéronefs utilisés par la Camair Co.
L’on se souvient encore de l’annonce faite après l’acquisition de deux « nouveaux avions », un Embraer CRJ145LR et, les spécialistes affirment que pour en louer un, il faut débourser 3.5 milliards de FCFA sur un an. Un bon pactole à grappiller au passage, pour les personnes ayant négocié le contrat.
Et nos confrères croient savoir que ce sont les raisons pour lesquelles le Top management de la Camair Co privilégie la location de ces aéronefs à 1.2 milliards, tous les quatre mois alors que cette somme aurait permis de redonner un nouveau souffle à un cloué sur le sol depuis longtemps.
Le deuxième avion est un Bombardier 400.
Les nominations
Les mêmes sources indiquent que les interpellations du ministre des Transports paraissent pertinentes, parce qu’elles s’appuient sur la feuille de route donnée à Louis Georges Njipendi, alors qu’on l’installait le 27 Mai dernier.
Le nouveau directeur général de Camair Co avait reçu pour instructions de faire un audit interne sur le plan des infrastructures, des ressources financières, matérielles et humaines, mais, beaucoup plus d’établir un plan commercial qui va permettre de relancer les activités de l’entreprise. Des tâches et bien d’autres auxquelles il devait s’atteler, afin de stabiliser la compagnie aérienne camerounaise, avant de penser à quelque nomination.
Des initiatives qui lui auraient permis de mieux s’acclimater et d’asseoir l’autonomie financière de la Camair Co et, redonner un souffle nouveau à cette compagnie dont les états de service font la honte du Cameroun.
Le « rappel à l’ordre » du ministre des Transports signé le 19 Août dernier intervient après celui du Coordinateur de la direction Commerciale et Marketing de la Camair Co.
Dans sa lettre, Hiob Ngoua – Elembe voulait avoir plus d’informations, relatives à l’appel à candidatures internes lancée le 19 Juin, pour les postes de Directeur Commercial et Marketing, le Directeur de la Planification, des Systèmes d’Informations et du Contrôles de Gestion, en relevant au passage les irrégularités qui émaillaient les actes du Directeur Général.
Louis Georges Njipendi, Directeur Général de Camir Co, a décidé de passer outre les interpellations et les injonctions de ces courriers et, de procéder à des nominations qui vont lui permettre, selon ses proches, de mieux asseoir sa politique managériale : « Il a besoin de compter sur des collaborateurs qui vont l’aider à atteindre les objectifs qu’il s’est fixé ».
L’on attend la suite de ce feuilleton qui vient remettre au devant de la scène, les attributions fixées aux PCA et aux Directeurs Généraux au sein des entreprises étatiques. Quel est le véritable rôle du Président du Conseil d’Administration ? Doit–il influer sur les décisions prises par le Directeur Général lorsque ce dernier veut implémenter sa politique ?
Partage ou non des rétro–commissions, le fond débat semble être ailleurs.
Nicole Ricci Minyem