Dans une lettre adressée au Secrétaire Général des services du Premier Ministère et PCA d’ENEO Cameroon, des employés de la société de distribution de l’énergie électrique accusent le nouveau Directeur Général de la société de participer à plomber plus encore l’entreprise camerounaise à travers d’une série de griefs qu’énumèrent les employés syndiqués.
« Depuis la prise de fonctions de Mr MANSUY Eric à la tête de la société ENEO Cameroon S.A, le service est devenu catastrophique dans tous les compartiments émaillés de la plus haute mafia, des règlements de compte, de la dictature contre les syndicats et des licenciements très abusifs. » Tel est ce qu’on peut lire dès les premières lignes de lettre adressée à la hiérarchie du Directeur Général. Les accusations vont plus loin.
Les employés estiment que c’est une manœuvre intéressée qui a amené le nouveau DG à faire transférer les comptes des agents de la société, de la Banque UBA (qui est une banque africaine), pour la Société Générale (qui est une banque française). De plus, le DG aurait décidé de centraliser les achats. Il les effectuerait désormais lui-même. Ils parlent également de la restructuration de l’organigramme qui défavorise plusieurs régions du pays.
Les employés demandent qu'une enquête soit menée de toute urgence par le Conseil d’Administration. D’après eux, un projet de compression de plus de 800 employés serait en cours de finalisation. Il y aurait déjà eu jusqu’ici des licenciements de nombreux agents sans paiement des droits découlant de ces séparations brusques et très souvent abusifs.
En moins de 10 mois, plus de 40 personnels ont été démis de leurs fonctions. Manifestement, l'administration actuelle veut faire table rase de l'ancienne équipe, question de se donner des coudées franches pour gérer l’entreprise. « La direction centrale et du commerce tenue par un incompétent avec des diplômes douteux, juste pour le contrôle de leurs acquis malgré la mauvaise qualité de service qui fait régresser exagérément le service public de l’électricité, c’est du jamais vu, avec autant de pannes sur le réseau de distribution », dixit les syndiqués.
Finalement, rien n’a véritablement changé dans le service de l’électricité au Cameroun. Les délestages continuent et sont même plus accrus que lors de l'exercice de la précédente équipe. Pour les syndiqués, il est urgent que les autorités camerounaises freinent les ardeurs de l’actuelle direction de la société ENEO.
Stéphane NZESSEU